Cameroun - Transport. Cameroun - Péage routier: Un milliard de FCFA supplémentaire collecté en 2013, Alors que les agents réclament 12 mois d’arriérés de primes

Alain NOAH AWANA | Le Messager Jeudi le 13 Mars 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Plus d'un milliard supplémentaire collecté en 2013 par rapport à 2012, malgré des conditions de travail difficiles des personnes chargées de collecter cet argent.

ADS


Péage routier: Augmentation des recettes sur fond de grogne des agents

Plus d'un milliard supplémentaire collecté en 2013 par rapport à 2012, malgré des conditions de travail difficiles des personnes chargées de collecter cet argent.

Les statistiques de la direction générale du Trésor, de la coopération financière et monétaire (Dgtcfm) du ministère des Finances révèlent que les recettes du péage routier au Cameroun ont connu une augmentation substantielle en 2013, passant de 4,696 milliards de Fcfa à 5,767 milliards Fcfa. Ce qui correspond à une hausse de 1,07 milliards Fcfa, soit environ 25% d'augmentation en valeur relative. Au ministère des Finances, l'on reconnaît qu'il s'agit de la plus importante augmentation des recettes du péage jamais réalisée depuis 10 ans.

Dans ce département ministériel, certaines sources soutiennent, par ailleurs, que les performances réalisées par le péage routier au cours de l'année 2013 sont les premiers résultats du nettoyage effectué par le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, dans toute la chaîne de l'administration en charge du péage routier au Cameroun. En effet, le Minfi a procédé le 18 janvier 2013, au limogeage de Serge Anaba Akoa, alors coordonnateur du Programme de sécurisation des recettes routières. A son poste, il a nommé un certain Hamadou Yanoussa.
Dans la même foulée, Alamine Ousmane Mey a limogé, le 26 avril 2013, presque tous les responsables des postes de péage du pays, de même que les régisseurs de recettes de ces structures. Selon nos sources, le balayage effectué dans le péage routier par le ministre des Finances a permis l'extinction de certains réseaux spécialisés dans des trafics divers sur les tickets de péage et même sur les recettes collectées. L'on parle principalement de la vente de tickets parallèles imprimés dans les quartiers, de la fabrication de fausses quittances de versements pour masquer les trous de caisse. Autant de pratiques maffieuses révélées par des contrôles, mais surtout lors des opérations de consolidation, par la direction générale du Trésor des recettes censées avoir été collectées par les agents.


Malaise social

Cependant, cette augmentation des recettes du péage routier est perçue de façon mitigée par les péagistes eux-mêmes. << On travaille, mais on n'a rien en retour >>, s'exclame sous anonymat un agent en poste au péage de Mbankomo. En effet, révèlent les péagistes qui ne cachent pas leur malaise, les quelques 500 agents exerçant dans les postes de péage disséminés dans le pays réclament plus d'un an d'arriérés de primes. Il s'agit, confient plusieurs sources, des primes de toute l'année 2012, ainsi que du reliquat de l'année 2011, représentant les primes non payées du dernier trimestre de cette année-là. A l'origine de ces arriérés de primes, des sources proches du dossier à la direction générale des Impôts invoquent la modicité du budget mis à la disposition du Programme de sécurisation des recettes routières. Cette enveloppe budgétaire allouée par la direction générale du Budget était d'environ 550 millions Fcfa en 2006, selon nos sources. Mais, en 2013, l'enveloppe a maigri de presque 50%, et ne se situait qu'à 260 millions Fcfa. En cette année 2014, l'enveloppe a été « augmentée » d'un million Fcfa seulement.

Sur ce budget, le Programme de sécurisation des recettes devra pouvoir gérer son fonctionnement durant l'année, et payer les primes à presque 500 agents, à raison de 60 000 Fcfa chaque trimestre par péagiste. Une équation difficile à résoudre, apprend-on, qui a par exemple conduit à la réduction de ces primes l'année dernière. Cette difficulté pourrait en même temps faire renaître très rapidement les démons des trafics divers autour des recettes du péage routier. Au grand malheur des caisses de l'Etat.

 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS