Cameroun - Musique. Cameroun - Odile Ngaska: M. Aba'a Oyono avait pour mission de me débarquer

Mutations Mardi le 23 Juillet 2013 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La Pca de la Socam accuse la Ministre des Arts et de la Culture de l'avoir trahie et ses administrateurs de lâches.

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Vous considérez-vous encore comme Pca de la Socam après votre débarquement de jeudi dernier?

Je voudrais d'abord m'étonner qu'un conseil d'admi¬nistration se soit réuni à mon insu et qu'il a pu me débarquer. C'est un conseil illégal et contre nos statuts. Leurs résolutions sont nulles et sans fondement. Par conséquent, je sais que je reste Présidente du conseil d'administration de la Socam. Car, c'est la Présidente qui est supposée convoquer le conseil d'administration, ou le Directeur général. Les administrateurs, dans leur majorité, peuvent vouloir qu'on tienne un conseil d'administration entre deux sessions. Et dès lors, ils saisissent le Pca par une lettre pour que le Pca convoque donc le conseil d'administration. Et cela n'a pas été le cas. Et, chose curieuse, ils sont allés tenir ce conseil d'administration à la Socadap, une autre structure. En somme, je n'ai été ni informée ou notifiée. C'est un artiste, qui m'a appelée de Douala pour m'informer, quand ils tenaient déjà le conseil.


Pour vous, c'est une affaire programmée?

C'est un coup monté. Car, depuis que Monsieur Aba'a Oyono Jean Calvin est arrivé à la Cpmc, il m'a dit qu'il avait pour mission de me débarquer, sur ordre de son Ministre. Il m'a convoquée dans son bureau plusieurs fois pour me demander de démissionner. Ayant refusé, il a donc mis toute la machine derrière moi en invitant mes administrateurs dans son bureau pour leur faire des sommations et menaces, au cas contraire, il ne donne plus de l'argent à la Socam. Il leur a même dit qu'il m'a donné 105 millions de FCFA. Les administrateurs ont donc cédé à la pression. J'ai entendu parler de 300 millions de FCFA avant. Lors de leur conseil d'administration, ils ont parlé de 80 millions de FCFA. J'espère qu'ils vont arriver à un millions de FCFA.


Que comptez-vous faire à présent?

Déjà, j'ai appris qu'ils ont envoyé sur le terrain un administrateur qui détenait des documents portant ma signature et qui attestent que j'ai décaissé 300 millions de FCFA quelque part. Question de signer une pétition contre moi. Une mission de connivence avec la Cpmc dont l'actuel président avait déjà dit que la Socam était illégale. J'ai envoyé sur les lieux un conseil et un huissier pour constater l'illégalité de la démarche et on va tirer les conséquences. Car, en plus, ils sont allés à la Socam et ont barricadé mon bureau. Et Monsieur Aba'a Oyono est allé donner une conférence de presse à la Socam vendredi matin. Je voudrais le respecter. Mais, il n'y a rien qu'on ne fait dans la vie qui soit impuni. Je me réserve de dire ce qu'il est venu faire à la Cpmc.


Doit-on s'attendre à un procès comme avec votre prédécesseur, Sam Mbende?

Moi j'estime que si les administrateurs étaient honnêtes avec eux-mêmes, ils devaient démissionner. Vous ne pouvez pas être dans un bateau et vous dites que le Commandant de bord a des problèmes et vous les jetez dans la mer. C'est un manque d'honnêteté intellectuelle. C'est moi qui les ai appelés dans mon conseil pour lequel j'ai été élue. S'ils se retournent contre moi pour des raisons pécuniaires ou de posi-tionnement, tant mieux. Mais, c'est un raccourci pour prendre ma place. Je leur souhaite bon vent.


Est-ce que la Socam que vous laissez se porte bien?

D'une part, la Socam se porte bien car, nous sommes partis d'un petit réduit à Bastos pour un endroit plus spacieux, plus agréable. Cela montre qu'il y a une évolution positive. Et en ce moment que les prédateurs arrivent. Il ne fait plus bon vivre dans cette Socam que j'ai aimée et portée depuis sa création, à travers laquelle j'ai apporté du rêve aux artistes. Aujourd'hui, il y a beaucoup de coups bas, luttes de positionnement, délation, manipulation, etc. D'ailleurs; les membres du comité de gestion provisoire s'épilent, se contrôlent: Ils m'ont isolée, paralysée. Je n'avais plus tous les avantages dus à mon poste. Il serait judicieux qu'une Assemblée générale soit convoquée le plus tôt possible.


Pensez-vous être innocente dans ce conflit?

Je crois qu'il y a des prix que je paie. Aujourd'hui, ce n'est pas innocent, ce qui m'arrive. Je ne sais pas ce que j'ai fait à la Ministre des Arts et de la culture pour subir un tel acharnement. Elle que j'ai supportée lors de mon premier mandat, quand on tirait à boulet rouge sur elle et sur la Socam, qui était considérée comme une socié¬té illégale. Et aujourd'hui, j'ai été jetée à la vindicte populaire avec des lettres dans lesquelles on me traite de tous les noms. Ce n'est pas juste. 

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