Cameroun - Nécrologie. Cameroun - Obsèques de dame Mboutchouang: Yaoundé paralysée

Vanessa TSANGA | Le Messager Vendredi le 17 Octobre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La mère de la première dame entame son dernier voyage qui a débuté avec la levée de corps à l’Hôpital général de Yaoundé et une messe à la Cathédrale Notre-dame-des-victoires. Toutes les artères principales de la capitale politique sont sous surveillance stricte à cet effet et les citoyens en subissent les contre coups.

ADS


Il est 11h, les rues du centre-ville sont bondées de piétons qui marchent avec un empressement inhabituel. La raison est simple : chacun veut passer avant la fermeture des routes. Les visages fermés, la mine renfrognée, bon nombre de ces usagers pratiquent ainsi la marche bon gré mal gré, sans compter avec les ardeurs du soleil qui ne facilite pas la tâche. Au lieu-dit Camair à quelques encablures de la Poste centrale, la route est quasiment vide, on peut compter les véhicules qui y circulent encore. Un homme tout de noir vêtu, se charge de diriger la circulation. Plus haut, à la gare routière des cars qui effectuent la ligne Yaoundé-Soa-Yaoundé, on observe la présence de quelques cars, c’est le calme plat dans ce lieu si souvent animé et en activité constante.


Tracasseries

On aperçoit quelques clients, certains hésitent à monter dans les véhicules, pas très sûrs de l’issue de leur destination ce jour (hier), puisque l’itinéraire Omnisport-Ngousso n’est pas opérationnel au moins jusqu’au passage du cortège funèbre de la belle-mère. Pour ces clients qui sont la plupart des étudiants, il s’agit d’une journée morte et perdue. Janvière, étudiante à l’université de Yaoundé II a décidé de rebrousser chemin tant que cela est encore possible : « J’ai longtemps hésité avant de sortir de la maison ce matin. C’est un grand manque pour moi, puisque je vais rater les cours de la matinée et mon argent de taxi. Je vis à l’autre bout de la ville. Je regrette vraiment être sortie de chez moi », avoue cette jeune fille qui doit dès à présent essayer de rallier son quartier avec toutes les tracasseries que cela comporte.

Au marché du Mfoundi, les activités se déroulent normalement aux premiers abords, mais selon quelques commerçants installés à l’entrée du marché, la situation n’est pas si simple que ça. « On nous a demandé d’aller vendre dans le marché et non ici. Mais, nous sommes revenus, le marché est trop serré, ce n’est pas facile d’installer sa marchandise là bas. De toute façon même s’ils reviennent nous allons entrer dans le marché et revenir après, nous ne mangeons chez personne », lance Marlyse, Bayam-sellam qui se dit également très surprise par tant de sécurité pour des obsèques, fussent-ils ceux  d’un membre de la famille présidentielle. Un avis que partagent bon nombre de ces commerçants qui ne demandent qu’à écouler leurs marchandises et à faire bénéfice à la fin de la journée.


Les populations ennuyées

Janvière et ces quelques vendeurs ne sont pas les seuls à subir ces coupures de routes dues aux obsèques de Rosette Mboutchouang, ancien maire de Bangou dans la région de l’Ouest. Emile et son épouse sont sortis ce matin pour effectuer des courses, mais, ces derniers sont obligés de marcher jusqu’à Ngousso pour rejoindre leur domicile après des essais infructueux pour emprunter un taxi. «  Weeehh !!!! On a d’abord souffert le matin pour sortir de la maison à cause du taxi et des embouteillages. Avec ce soleil, c’est encore plus pénible », ne cesse de geindre l’épouse d’Emile à chaque arrêt. Jacqueline, employé dans un centre de santé de la ville s’inquiète pour ses enfants qui sont inscrits dans une école maternelle située en plein centre ville : « je me demande comment je ferai pour récupérer mes enfants qui sortiront à 13h. En plus je ne dispose pas d’un véhicule. Les pauvres, nous allons souffrir aujourd’hui avec les embouteillages ».

C’est le calvaire que devront supporter les citoyens de la ville de Yaoundé : Les magasins fermés, les routes barrées, le soleil aux rayons ardents. Pourtant l’itinéraire suivie par le cortège funèbre ne nécessitait pas que le centre ville soit ainsi  bloquée, de l’hôpital général à Etoudi ensuite Mballa II, rond point Nlongkak, collège de la retraite, Boulevard du 20 mai pour la Cathédrale Notre dame des victoires qui marque la fin de l’itinéraire.

Vanessa TSANGA (Stagiaire)

ADS

 

Lire aussi : L'international A' camerounais Njock Florent a-t-il été assassiné ?
Lire aussi : Samuel Eto’o : « Je n'oublierai jamais le soutien indéfectible que m'a apporté le président Biya »

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS