Cameroun - Politique. Cameroun - Nkam: Le spectre de conflits tribaux plane…

Edking | Le Messager Mercredi le 23 Octobre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A cause des suspicions sans réel fondement, des menaces de conflits tribaux planent tant dans le Nord-Makombé, qu’à Yabassi ou les ‘bassa’a’ accusent les ‘sawa’ de comploter contre le Rdpc et voient dans les ‘Bandem’ les envahisseurs tandis que les ‘banen’ sont des allogènes sans droit de cité.

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A cause des suspicions sans réel fondement, des menaces de conflits tribaux planent tant dans le Nord-Makombé, qu’à Yabassi ou les ‘bassa’a’ accusent les ‘sawa’ de comploter contre le Rdpc et voient dans les ‘Bandem’ les envahisseurs tandis que les ‘banen’ sont des allogènes sans droit de cité.

Le Nkam, 4 communes rurales d’arrondissement, 1 député. Les Nkamois savourent la fierté des performances du Rdpc aux législatives, pour démontrer que malgré le faux pas de Yabassi dont la commune est passée corps et biens entre les mains d’un autre parti, l’Ufp, l’ancrage du Rdpc est solidement établi au cœur des populations, qui ont plébiscité le candidat du parti, par un score sans appel de 75%. Difficile département où le sport favori est le tir à l’embuscade. Les snippers sont partout, tant dans les partis d’opposition qu’au sein du Rdpc, surtout au sein du Rdpc. Ici, sorcellerie et délation (si ce n’est pas la même chose), s’entremêlent pour servir et faire valoir les luttes d’influence , les querelles de personnes, les particularismes à la sauce tribale etc.

Bizarre, tout le monde soupçonne tout le monde, chacun accuse l’autre de faire son malheur ou de lui faire ombrage par personne interposée, chaque acte est analysé a l’aune de l’auteur, de son clan, de son poste actuel ou à venir. Chaque action est suspecte et susceptible de devenir un problème qui déborde les eaux du Nkam. La presse locale a fait récemment l’écho d’un banal fait divers en des termes bien sentis : « c'est la consternation générale, l'étonnement, l'incompréhension. Et personne n'en revient à Nkondjock dans le Nord-Makombé et dans tout le Nkam. Et pour cause. Ayant initialement prévu de se rendre à Ndobian, son village d'origine et chef-lieu de l'arrondissement du Nord-Makombé, le député du Nkam, Gaston Komba se ravisera la veille, préférant passer la fête nationale auprès des populations de Yingui, l'un des 4 arrondissements du Nkam, un département qui n'a qu'un seul député. Bien lui en a pris, car des informations circulant dans le Nkam font état d'un complot en sorcellerie auquel il aurait échappé. C'est la mort subite du chef du village Milombé dans le Nord-Makombé, Sa Majesté Ngassa, parent et chef du village du ministre délégué aux Finances, Pierre Titti qui aurait mis le feu aux poudres. En effet, Sa Majesté Ngassa a trouvé la mort dans un accident banal et mineur de moto sur le chemin du retour de Ndobian (le village du député) pour Nkondjock où il venait d'assister au défilé du 20 mai ».

Conclusion: « C'est son comportement sur place à Ndobian et les phénomènes incompréhensibles qui se sont produits qui ont alimenté la rumeur. Ne s'étant pas rendu à Ndobian depuis plus de 2 ans, le conflit latent entre le ministre Pierre Titti et le député Gaston Komba étant connu, Sa Majesté Ngassa se rendra dès son arrivée à Ndobian à la résidence du député du Nkam où il sera accueilli par le père de l'honorable Gaston Komba par ailleurs maire de Ndobian. Il y sera d'ailleurs bien reçu, le chef étant par ailleurs conseiller municipal. Ce qui va étonner les observateurs, c'est cette démarche quand l'on sait que durant les opérations d'inscription sur les listes électorales dans le Nord-Makombé, Pierre Titti s'en était pris violemment au Dr Nyassé et certaines élites réputées proches de lui, qui avaient osé se rendre aux domiciles du maire et du député pour leur dire bonjour, leur interdisant formellement tout contact de fraternité avec ces derniers ».Ambiance !

« Sa Majesté Ngassa repartira de Ndobian à bord d'un véhicule d’une élite du coin ayant participé aux cérémonies de la fête nationale qui le laissera à Ndocksamba où il empruntera une moto pour Nkondjock. C'est à 200 mètres de l'entrée de sa maison qu'il trouvera la mort dans un banal accident entre motos, une moto venant par derrière ayant heurté leur moto à une vitesse d'à peine 5km/heure. A la mort du chef Ngassa, la foudre va s'abattre à la place des fêtes de Ndobian, brûlant tous les bananiers qui s'y trouvaient tandis qu'une pluie torrentielle va se déverser sur Nkondjock. Certains rapportent que quelques jours avant la mort du chef Ngassa, des chimpanzés envahissaient au quotidien son village Milombé. C'est à la suite de tout cela que la nouvelle va se propager partout qu'il s'agirait probablement d'une tentative de porter atteinte à la vie du député. Certains complices seront même indexés publiquement par certains patriarches, notables et chefs ».

Nkam-Nkam. « Autre fait curieux de ce 20 mai dans le Nkam, c'est l'absence du président de section Rdpc de Yingui, Samuel Moth, à la fête nationale dans son fief politique à Yingui, abandonnant ses militants à eux-mêmes en raison de la présence du député à Yingui. Il faut noter que Samuel Moth était le challenger déclaré de l'actuel député du Nkam pour la 2ème fois et il est de notoriété publique dans le Nkam qu'il est soutenu par Pierre Titti. C'est ainsi que certains observateurs n'ont pas manqué de parler de boycott inacceptable des institutions républicaines pour des raisons partisanes. A moins que cela ne soit dû au fait qu'il aurait été mis au courant du complot contre le député au Nkam ».

A cause des suspicions sans réel fondement, des menaces de conflits tribaux planent tant dans le Nord-Makombé, qu’à Yabassi ou les ‘bassa’a’ accusent les ‘sawa’ de comploter contre le Rdpc et voient dans les ‘Bandem’ les envahisseurs tandis que les ‘banen’ sont des allogènes sans droit de cité. Ce qui explique l’imbroglio politico-villageois qui a conduit à la seule défaite du Rdpc sur 4 communes tandis que le parti faisait un raz de marée aux législatives. Il était question de bouter Kwedi hors de la mairie de Yabassi, quitte à reprendre les mêmes batailles de causes perdues après. Comme de bien entendu, Moukoko Mbonjo, le président de la commission départementale de supervision Rdpc a fait les frais de ces règlements de comptes où l’ennemi n’est pas toujours qui l’on croit. Tout le monde avance masqué contre tout le monde.
Aux présidentielles d'octobre dernier, souligne-t-on, « Pierre Titti aurait tout fait pour faire croire à la hiérarchie du parti et à la présidence que le député du Nkam a donné un mot d'ordre pour voter pour l'opposition et contre le président Paul Biya, se servant des services de sécurité et de certaines élites dont l'ex-député du Nkam, Mme Ekoum, spécialiste des écrits en tout genre contre motivation. Mal lui en a pris. En effet, en croyant éliminer politiquement le député Gaston Komba, il se fera déborder à sa droite avec le retour en force des professeurs Pierre Moukoko Mbonjo au gouvernement et l’entrée à la Présidence de la République de Narcisse Mouelle Kombi. Aujourd'hui très à l'étroit politiquement dans le Nkam, il tente un retour vers le Nkam-Nord, sa zone d'origine et particulièrement à Nkondjock où il essaie de multiplier des dons alors qu'il aura passé 5 ans au gouvernement sans y passer une seule nuit et où on ne l'aurait aperçu que 4 fois ».

Il faut noter qu’à cette atmosphère se sont ajoutées les plaies laissées par les investitures au sein du Rdpc qui ont permis à l’Ufp, en guet-apens, de rafler la mise en surfant sur une vague d’aigreur des recalés du parti au pouvoir montés en commando contre le président de la commission départementale qui était en réalité l’homme à abattre, alors qu’il a multiplié les gestes d’apaisement pour faire entendre raison aux frères ennemis, Kwedi et Nyamsi, anciens camarades de classe que la politique divise depuis une demi douzaine d’années. Mais le Nkam n’est pas Yabassi et la satisfaction d’entendre égrener le nom du département comme restant confortablement dans le giron du Rdpc va faire oublier aujourd’hui, pour quelques temps, ce que résume un paysan de Nkondjock : « Nous n’avons ni routes, ni hôpitaux, ni écoles dignes de ce nom, à quelques kilomètres de Douala ». C’est tout dire.

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