Cameroun - Insécurité. Cameroun - Insécurité : Un cadre d’Orange Cameroun abattu à Yaoundé

Christian TCHAPMI | Le Messager Jeudi le 24 Mars 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les malfrats qui ont opéré tard dans la nuit du mardi 22 mars 2011 ont également dépouillé les clients de l’hôtel avant de prendre la clé des champs.

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Il fait une chaleur insupportable ce mercredi 23 mars 2011. On se croirait dans un fourneau, ou encore dans une mine de charbon. Nous sommes au quartier Nsam, une banlieue située à quelques 800 mètres de la gare routière de Mvan et à quelques kilomètres de l’aéroport de Yaoundé Nsimalen. Une Mercedes de couleur noire immatriculée Lt 313 AI est garée dans le parking de l’hôtel Safari. L’énorme couche de poussière qui a recouvert le pare-brise du véhicule cache mal son côté rutilant. Selon certains témoignages recueillis dans le voisinage de cet établissement hôtelier, le véhicule appartiendrait à un certain Mathurin Tchakounté, froidement assassiné lors d’un braquage survenu dans la nuit du 22 au 23 mars 2011. Le jeune homme travaillait pour le compte de la société de téléphonie mobile Orange-Cameroun. Des collègues du défunt joint hier soir par Le Messager confirment l triste nouvelle, des larmes dans la voix. Le sujet est d’ailleurs au centre de toutes les conversations dans le quartier. Entre supputations, contradictions et interrogations, certains “ témoins ” croient avoir la “ vraie version ” sur ce mélodrame qui a comme laissé une ondée de consternation chez les employés de cette société.

A la réception, l’accueil et le service des clients continuent pourtant fonctionner de comme si de rien de grave ne s’y était déroulé. Les allées et venues du maître d’hôtel, ainsi que la sollicitude des bagagistes et des hôtesses auprès des clients qui débarquent témoignent de la “ bonne ambiance ” qui règne ici. Même si personne n’ose évoquer le sujet, on peut quand même lire sur le visage de certains employés un certain trouble.  La seule réponse que l’on a pu fournir au reporter de Le Messager , c’est : “ Adressez-vous aux enquêteurs. On n’en sait rien parce que nous ne faisions pas partie de l’équipe qui a travaillé pendant la nuit. Elle est actuellement au commissariat pour besoin d’enquête. Maintenant, si vous voulez bien nous excuser. Nous avons du travail s’il vous plaît”. Refus manifeste de parler ou alors consigne reçue de a hiérarchie ? Le moins que l’on puisse dire c’est que personne ne veut s’étendre sur la question. Il faut se rapprocher des gérants de boutiques ou autres locataires des maisons situées au voisinage de l’hôtel pour en savoir davantage.
 
Indices


Ceux-ci rapportent en effet qu’il s’agit de trois individus cajoulés qui ont fait irruption en pleine nuit dans  l’hôtel et ont réussi à neutraliser le gardien et les réceptionnistes de l’hôtel. Ils dépouillent alors les clients et emportent même le coffre-fort. “ Il était un peu plus de minuit lorsque nous avons suivi des coups de feu. Pris de peur, nous avons attendu une vingtaine de minutes avant de sortir de nos domiciles. Quand nous sommes arrivés, on nous a appris qu’ils venaient de s’enfuir dans une voiture de couleur sombre ; emportant avec eux le butin qu’ils ont dérobé auprès des clients. On nous a galement appris qu’ils ont abattu un jeune homme”, raconte Maimouna M, vendeuse d’arachides grillées dans une boutique voisine.

Un autre témoin ajoute que pendant la sale besogne, “un garçon de chambre apeuré a sauté à l’arrière du troisième étage et a atterri au rez-de-chaussée. Le pauvre s’en est sorti avec une entorse à la jambe, une côte broyée et des égratignures. Nous l’avons directement conduit à l’hôpital Central où il se trouve en ce moment ”. Un récit appuyé par certains riverains qui confirment que le gang des malfrats a pris la poudre d’escampette avant même que la police n’arrive sur les lieux. Le corps du défunt, apprend-t-on, a été conduit à la morgue de l’hôpital Général de Yaoundé. Pour l’heure, une enquête a été ouverte à la brigade de gendarmerie d’Efoulan. Depuis la matinée d’hier, les éléments de la police et de la gendarmerie n’ont cessé de se succéder sur les lieux du drame pour sans doute trouver des indices. On est donc loin de savoir si les caisses de l’hôtel ont été cambriolées. Affaire à suivre…
 

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