Armée. Cameroun - Frayeurs : Un avion militaire sème la panique à Yaoundé

Le Messager Mercredi le 16 Mars 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’appareil de l’armée de l’air camerounaise est sorti de la piste d’atterrissage, terminant sa course contre le mur d’un domicile privé. C’est un grand vacarme qui a perturbé la quiétude des populations de la base aérienne de la Texaco Mvan à Yaoundé, non loin du domicile privé du ministre d’Etat secrétaire général à la présidence de la République Laurent Esso. Alors que les premières heures de l’après-midi s’égrenaient sous une chaleur ardente, les habitants de ce quartier de la capitale se remettent petit à petit de leur vive émotion.

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Aux environs de 12 heures en effet, ils ont échappé de peu à une catastrophe. Un appareil militaire, de marque Alpha jet, a terminé sa course  sur l’une des premières habitations située en contre bas de la piste d’atterrissage de la base aérienne militaire. Semant la panique dans les esprits des riverains et des passants parmi lesquels beaucoup de jeunes élèves qui retournaient à la maison. Selon certains témoins qui ont vécu la scène, l’appareil est sorti de la piste d’atterrissage pour venir buter contre la barrière d’un domicile privé. “ On dirait même d’ailleurs que c’est cette barrière qui a stoppé sa course ”, se plait à dire un gérant de call-box.

D’autres personnes ayant vécu la scène rapportent que c’est quelques minutes après que le “ chasseur ” venant de la base aérienne de Garoua ait  atterri à Yaoundé, qu’il est sorti de la piste après une malheureuse manœuvre. Certains militaires ayant requis  l’anonymat évoquent des problèmes de freinage défectueux intervenu à la fin de l’attrissage. Car, soutiennent-ils, c’est pendant que le pilote essayait d’immobiliser l’appareil qu’il en a perdu le contrôle. Le tenancier d’une buvette située à une dizaine de mètres du lieu de l’incident confie que le pilote, le lieutenant Ogong (selon des sources militaires) âgé d’une trentaine d’années, et visiblement originaire de la zone septentrionale du Cameroun, a été sorti de l’engin par un de ses frères d’armes connu dans le coin sous le surnom de “ Kitoko ”. Ce dernier aurait lui-même vécu la scène depuis un bistrot situé tout près du lieu de l’accident.

Cordon de sécurité

A l’observation de la géographie du coin, l’on peut remarquer que la piste d’atterrissage de la base aérienne de Yaoundé est légèrement surélevée par rapport au quartier qui la côtoie. Selon des traces encore visibles, l’avion a dévalé la broussaille des environs après être sorti de piste,  pour aller stopper sa course folle contre cette habitation, broyant dans la foulée son cockpit. C’est à cet endroit exact que les reporters de Le Messager l’ont laissé. Quelques minutes après ce choc, les forces de sécurité et de maintien de l’ordre sont descendues sur les lieux.

L’arrivée du  ministre délégué à la présidence chargé de la Défense (Mindef) a fait monter le niveau de sécurité à l’intérieur du cordon créé pour la circonstance. Edgard Alain Mébé Ngo’o a instamment demandé que le site ne soit pas accessible par des civils non autorisés. Même les riverains qui ont l’habitude de passer par cette route cahoteuse ont été contraints de contourner. D’autres autorités militaires ont également fait la descente. C’est le cas d’une équipe de l’Etat-major particulier de la présidence de la République qui y a déployé un camion citerne pour pallier certainement un éventuel incendie.

Elle a également effectué quelques photographies.  A côté de ce dispositif, la “ grande muette ” a rapidement mis sa machine en œuvre : aucune information ne filtre sur les circonstances de l’accident. Les journalistes qui accouraient aux infos étaient priés de se rendre du côté du commandant de la base aérienne et rencontrer les services des relations publiques. Là-bas, toujours l’omerta. Il n’y a rien à faire : pas de déclaration officielle. A peine apprend-on qu’une enquête a été ouverte à la gendarmerie pour établir les raisons de cet incident…

Alain NOAH AWANA Et Rodrigue N. TONGUE

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