Cameroun - Politique. Cameroun - France : Le ministre français de la Coopération ne sera pas à Yaoundé

Georges Alain Boyomo | Mutations Mercredi le 18 Mai 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’ambassadeur de France au Cameroun a transmis le message au ministre des Relations extérieures vendredi dernier.

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Le ministre délégué à la Coopération de France, Henri de Raincourt, brillera par son absence vendredi prochain au boulevard du 20 Mai. Selon des sources au ministère des Relations extérieures (Minrex), l’ambassadeur de France au Cameroun, Bruno Gain, a fait part de cette information au ministre Henri Eyébé Ayissi vendredi. Suscitant l’embarras du pouvoir de Yaoundé.

En effet, depuis quelques années, le gouvernement français dépêche toujours un émissaire officiel au Cameroun pour prendre part à la célébration de l’Etat unitaire. Ce dernier assiste généralement au défilé civil et militaire et à la garden-party au palais de l’Unité avant de retourner au bercail. L’année dernière, à l’occasion de la fête du cinquantenaire de l’indépendance, le 20 Mai, la France était représentée officiellement par Alain Joyandet, secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie. En 2009, le Cameroun avait eu l’honneur d’accueillir le Premier ministre, François Fillon.

Henri de Raincourt devait ainsi débarquer au Cameroun le 18 mai et repartir samedi en direction de Yamoussoukro pour l’investiture du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. Du côté camerounais, le changement de l’agenda de ministre français de la Coopération, qui devait également se rendre dans d’autres pays dont l’île Maurice, laisse songeur. Dans les cercles du pouvoir, on y voit «un faux bond» questionnable à moins de 6 mois de l’élection présidentielle.

Ce d’autant que la présence de M. De Raincourt à Yaoundé aurait servi de caution du chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy au régime de Yaoundé. Surtout, le ministre de la Coopération de l’Hexagone devait signer avec les autorités camerounaises, dans le courant de son séjour à Yaoundé, le Contrat désendettement développement (C2d) de 2e génération. D’un montant global de 213 milliards de francs CFA, ce C2D met un accent sur le monde rural avec en prime l’agriculture, la pêche, l’électrification, l’hydraulique villageoise.

Ce nouveau contrat mettra également un accent sur l’éducation et sur la formation professionnelle. Le deuxième C2D se situe dans le prolongement du premier qui a couvert la période allant de 2006 à 2010, financé à hauteur de 352,7 milliards de francs CFA et dont les réalisations les plus visibles sont l’échangeur du lieu dit «Carrefour préfecture» à Yaoundé et le giratoire Joss à Douala, en dehors de plusieurs autres projets menés dans différents secteurs.

Certaines sources soutiennent que l’absence du ministre français est liée à ses propos tenus sur l’ «affaire Dominique Strauss-Kahn». Alors que l’Elysée observe une réserve sur ce scandale, qui concerne le favori des sondages pour la course au fauteuil présidentiel. Le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt, s'est dit dimanche «pas certain que pour la réputation de la France à l'étranger» l'inculpation à New York du patron du Fmi, Dominique Strauss-Kahn, accusé d'agression sexuelle, «soit un moment très positif ».

«Les faits qui sont reprochés à Dominique Strauss-Kahn, s'ils sont avérés, sont d'une particulière gravité», a déclaré M. Raincourt lors d'une interview à la chaîne de télévision TV5, à Radio France Internationale (Rfi) et au quotidien Le Monde. «Il faut laisser la justice américaine faire son travail» mais, a-t-il ajouté, «je ne suis pas certain que pour la réputation de la France à l'étranger ce soit un moment très positif». Comme quoi, le Cameroun et d’autres pays que le ministre français devait visiter seraient des victimes collatérales de l’affaire Dsk.
 

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