Cameroun - Santé. Cameroun - Extrême-Nord: 63 morts de choléra en un mois
Pour la seule période du 26 juin au 27 juillet-2014, le Fonds des Nations unie pour l'enfance (Unicef) a aussi enregistré 1348 cas de malades déclarés.
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Mogodé bat encore des records macabres. Entre le 26 juin et le 27 juillet, cet arrondissement du département du Mayo-Tsanaga dans l'Extrême-Nord compte déjà 42 morts des suites de choléra. 935 cas de malades sont déclarés, selon les chiffres tenus par le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). Dans ce hit-parade morbide, le district de santé de Hina enregistre au cours de la même période 259 cas et 13 morts. En troisième position, vient le district de santé de Bourha avec ses 111 malades et six décédés. Au quatrième rang, Mokolo pour l'instant enregistre un mort mais 18 cas de malades de la pathologie hydrique sont connus.
Au total, dans les huit districts de santé du Mayo-Tsanaga (Bourha, Goulfey, Hina, Kousseri, Koza, Mogode, Mokolo, Roua), l'Unicef fait état de 63 morts et 1348 cas de malades du choléra au 27 juillet. Jusqu'au moment de la publication de ces chiffres, Goulfey, Kousseri et Koza n'enregistraient pas encore de décès. La résurgence du choléra dans la région, après une année d'accalmie, est d'autant plus inquiétante que non seulement la saison des pluies approche, dans cette zone sahélienne où l'eau potable est rare, mais le septentrion camerounais accueille actuellement des centaines de réfugiés nigérians fuyant les exactions de la secte salafiste Boko Haram.
Il a été relevé parmi d'autres causes de la prolifération de cette maladie, la non utilisation des latrines par les populations, la défécation à l'air libre, les considérations culturelles observées dans certaines localités, notamment Mogodé, Bourha et Hina. Entre 2010 à 2011, les services de la Santé publique avaient comptabilisé 13875 cars de choléra, dont 789 décès dans l'Extrême-Nord, soit un taux de mortalité de 5,69%.
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