Cameroun - Economie. Cameroun - Entreprises: Bal des vautours autour de la liquidation des Regifercam

Sylvain Andzongo | Repères Jeudi le 12 Septembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le Ministre de l'Agriculture, M. Essimi Menye, fait l'objet d'accusations de détournement, de concussion et de délit d'initié.

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En page 24 de l'édition de Cameroun Tribune du 02 septembre 2013, ledit cabinet Atou lance «la vente d'un lot de 500 tonnes environ de rebuts d'infrastructures ferroviaires appartenant à l'ex-Régie nationale de chemin de fer (Rncf ou Regifercam) entreposé à Bassa-Douala». Pour comprendre le lancement de la vente de ce lot seulement en cette année 2013, il faut remonter au temps où M. Essimi Menye, actuel Ministre de l'Agriculture, était Ministre des Finances. Au cours de la période 2007-2011 donc, un conflit, sur fond de contrôle de la gestion des actifs résiduels de trois entreprises publiques liquidées (Regifercam, Oncpb, Onpc) d'une valeur oscillant entre 45 et 100 milliards de FCFA selon les estimations, a opposé d'un côté M. Essimi Menye, M. Lazare Atou, administrateur délégué du cabinet conseil éponyme.

Le cabinet Atou, chargé depuis le 18 mai 2006 de la gestion et de la préservation de ces actifs résiduels, voit ce droit lui être contesté par M. Essimi Menye au motif que son mandat est arrivé à expiration depuis le 03 avril 2007. Chose que réfute M. Lazare Atou avec le soutien de Laurent Esso, à l'époque Secrétaire générale à la Présidence de la République. En effet, dans une correspondance que M. Esso signe le 16 Janvier 2008, il demande à l'ex-Minfi: «J'ai l'honneur de vous faire connaître que le Président de la République vous demande de bien vouloir rapporter votre décision de suspendre le mandat du cabinet Atou dans la réalisation de sa mission de gestion et de préservation des actifs des liquidations de l'ex Oncpb, de l'ex Onpc et de l'ex Regifercam».

La sortie de l'ancien SG-Pr fait suite à un communiqué de M. Essimi Menye qu'il signe le 4 janvier de la même année: «Le Ministre des Finances rappelle au public qu'il a été mis fin aux mandats confiés au cabinet conseil Atou, relatifs à la sauvegarde et la gestion des actifs des liquidations Regifercam, Oncpb et Oncpc depuis le 03 Avril 2007». Même le soutien du Ministre des Domaines n'y fera rien. Car, quelques jours après cette sortie de son collègue des Finances, il écrit: «aucun mandat au cabinet conseil Atou pour la sauvegarde et la gestion des actifs des liquidations Regifercam, Onpc et Oncpb».

Le Mindaf précise même «qu'en sa qualité de gestionnaire du patrimoine de l'Etat, il, a déposé plainte auprès des autorités judiciaires compétentes contre Me Atou et autres pour faux et usage de faux et détournement des derniers publics en coaction de détournement».

Curieusement, juste après le départ de M. Essimi Menye du Minfi, le cabinet Atou a repris du service. La voie est désormais libre.


SOCIÉTÉ CAMEROUNAISE DE TABAC

L'actuel Minader est au centre d'une polémique médiatique qui tend à démontrer qu'il aurait cédé de manière frauduleuse la Société camerounaise de tabac (Sct) à son petit frère à 50 millions de FCFA.

«Grossier!» s'exclame une source fiable et proche du dossier. Celle-ci explique que l'opération de vente des actifs de la défunte Scta été lancée en 2000 avec la mise sur pied de la commission de liquidation présidée par M. Ahmadou Oumarou. A cette date, M. Essimi Menye n'est même pas encore membre du gouvernement.

De plus, selon un rapport sur les ventes des immeubles bâtis et non bâtis appartenant à l'ex Sct (station de Batschanga) et signé de M. Fritz Njewa Eyango, mandataire local de la Sct, à la date du 11 janvier 2008 on comptait déjà plus de 200 acquéreurs donc des sociétés publiques telles que la Société nationale d'investissement. Autres arguments avancés, à l'Est du pays, c'est la Fédération des planteurs de tabac et autres cultures vivrières (Fptc), sociétés de type coopérative constituée notamment des ex-employés de la Sct qui a hérité du patrimoine de cette entreprise. 

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