Affaire Etoundi Oyono. Cameroun - Emmanuel Toundi Oyono: "Je meurs pour le port autonome de Douala"

Le Jour Jeudi le 19 Décembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Etoundi Oyono a fait cette déclaration avant sa condamnation à trois ans de prison avec sursis pendant 5 ans.

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Le verdict dans l'affaire ministère public contre Emmanuel Etoundi Oyono est tombé mardi à 22h30 au Tribunal de grande instance du Mfoundi.

Lorsque Gilbert Schlick, le président du tribunal annonce qu'Emmanuel Etoundi Oyono est condamné à trois ans de prison avec sursis pendant cinq ans, certains membres de sa famille expriment un petit soulagement dans la salle d'audience où ils étaient présents depuis 13h pour suivre le verdict. « Dieu ne pouvait pas accepter que notre frère aille en prison à cause des batailles de certaines personnalités de ce pays qui lui en veulent », lance une jeune dame dans la salle.

Déclaré coupable de complicité d'usage de faux en écriture pour les faits allant de 2009 à 2010, Emmanuel Etoundi Oyono, ancien directeur général de la Maetur aujourd'hui à la tête du Port autonome de Douala, écope également d'une amende de 2 millions de F.Cfa et 400.000 F.Cfa de dépens. L'accusé a aussi bénéficié des circonstances atténuantes en tant que délinquant primaire.

Les poursuites judiciaires avaient débuté au mois de juillet 2013. Le Ministère public a estimé que celui qui fut le témoin à charge contre les journalistes Harrys Mintya et Nko'o Mvondo dans la même affaire, était l'instigateur du faux document mettant en cause Laurent Esso, l'ex secrétaire général de la présidence de la République (Sg/pr), actuel ministre d'Etat en charge de la Justice. Ce même document qui avait été à l'origine de l'arrestation du journaliste Bibi Ngota, décédé en avril 2010 à la prison centrale de Kondengui. L'imprimé évoquait le partage de rétro-commissions à certaines personnalités dans de le cadre de l'achat d'un bateau hôtel (le Rio del Rey) par la Société nationale des hydrocarbures (Snh) où Laurent Esso, en sa qualité de Sg/pr, officiait comme président du conseil d'administration.

Etoundi Oyono qui s'est exprimé quelques minutes avant sa condamnation, a déclaré: « J'attendais qu'on me démontre devant la barre comment j'ai donné un faux document à un journaliste pour publication. Mais c'est ici au tribunal qu'on m'a fait savoir que Nko'o Mvondo est venu me remettre le document. Monsieur le président du tribunal, je n'ai fait aucun mal à personne, je sais que je meurs pour le Port autonome de Douala, je laisse mon sort entre vos mains et que ceux qui sont mes détracteurs sachent que je suis un enfant de Dieu ».

Cette déclaration a été accompagnée par une salve d'applaudissements dans la salle d'audience.

Pour Me Manyim, l'un des avocats de l'accusé, cette décision est lourde, «Nous allons faire appel», a-t-il lancé. 

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