. Cameroun - EST: Bataille de positionnement dans le RDPC

Ange-Gabriel OLINGA B. | Le Messager Lundi le 15 Juillet 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Entre dénonciation, discrimination et règlement de comptes, la mission conduite par Louis-Paul Motaze dans cette région a du pain sur la planche.

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Des équipes désignées par le Comité central sont depuis mercredi 10 juillet 2013 déployées dans les quatre coins de l’Est, à l’effet de procéder aux sélections des listes du Rdpc, pour les élections municipales et législatives du 30 septembre prochain. Ces équipes vont des commissions communales de supervision, aux commissions départementales, en passant par la commission régionale. A tous les postulants, le président national du Rdpc dans sa lettre circulaire a recommandé la constitution des listes consensuelles. Lorsque cette démarche s’avère impossible à en croire les émissaires du Comité central du Rdpc, conduits par Louis-Paul Motaze à l’Est, « les commissions compétentes ont pour mission de recueillir deux listes de candidatures au plus qu’elles transmettent aux commissions supérieures selon un ordre de préférence, sans panachage, assorti des observations utiles éventuelles ». Autre précision et non des moindres faites aux militants, «nul ne peut être à la fois candidat aux législatives et aux municipales».

Mais, bien au-delà de cette circulaire expliquée de fond en comble par la délégation du comité central, c'est une bataille rangée qui s’est ouverte dans les états-majors du Rdpc à l’Est. Des prétendants candidats aux élections municipales et législatives ne se font plus de cadeaux. Entre marginalisation, campagne d’intoxication et règlement de comptes, des crocs en jambes et des dénonciations calomnieuses se multiplient pour compromettre les chances de certains militants à l’investiture du parti. C’est le cas d’un avocat au barreau, dont l’entourage du Rdpc dans le Lom-et-Djerem, dénie son militantisme et le tance d’ancien militant du social democratic font (Sdf). Pas plus tard que deux semaines, des tracts illustrant l’identité sexuelle de certaines personnalités d’une faction ont été collés dans les artères de la ville de Bertoua. Plus grave, mercredi dernier, juste après la réunion d’information des émissaires du Comité central à la permanence du parti de Bertoua, un militant du Rdpc, a débarqué avec une pancarte tançant un maire de la ville de «gros voleur». Des maires qui ont d’ailleurs tous boudé cette assise.

A en croire certains de leurs détracteurs, « ils savent qu’ils ont le couteau sur la gorge et c’est pour cela qu’ils ne sont pas venus ». D’autres jérémiades des militants du parti de Paul Biya parlent de marginalisation des minorités avec « des listes qui ne respectent pas la configuration sociologique dans les circonscriptions qui veut qu’une liste des candidats comporte les ressortissants des principales tribus vivant dans une zone». Toutes choses qui amènent les observateurs à penser que «les listes des candidats qui seront retenues par la commission nationale d'investiture auront fort à faire sur le terrain de la campagne». Dans cet imbroglio, certaines populations gardent en mémoire les frasques de certains députés de la région qui se sont illustrés par leur invisibilité après avoir fait des promesses électorales. Et celles-ci entendent bien mettre en exécution leur vengeance pour un retour de l'ascenseur.

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