Cameroun - Politique. Cameroun - Coulisses du cinquantenaire: Le Cabinet Civil «privatise» les hôtels

Le Messager Mercredi le 19 Février 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Des hôtels entièrement réquisitionnés pour loger le personnel du Cabinet civil de la présidence.

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Des hôtels entièrement réquisitionnés pour loger le personnel du Cabinet civil de la présidence. «Comment pouvez-vous demander à un client de libérer la chambre alors même que le temps imparti court toujours. C’est inconcevable. Cela discrédite votre hôtel. Qu’importe la raison que vous évoquez». Réaction d’un client dans un hôtel situé non loin de l’Université de Buea mardi 18 février 2014, à peine une dizaine de minutes après le passage du cortège présidentiel. Avant cela, un haut gradé de l’armée était passé en ces lieux pour demander à la réception de faire libérer les chambres. Parce que, disait-il, le cabinet civil les a réquisitionnées. Et que personne d’autre n’avait le droit d’y être logé. La veille, a appris Le Messager des tenanciers d’hôtel ont reçu l’ordre de ne point s’ouvrir à quiconque viendrait solliciter un hébergement. Dans certains hôtels huppés de la ville, une note affichée à la réception avise tout requérant sur l’indisponibilité des chambres. Par endroits, certaines réquisitionnées par le cabinet civil, sont demeurées inoccupées. «Des clients viennent et partent. Certains sont offusqués de ne pouvoir être servis lorsque nous leur disons que les chambres sont toutes occupées. Ils pensent que c’est notre faute», se dédouane un réceptionniste.


Paul Biya snobe ses sympathisants

Ils avaient souhaité serrer la main du président de la République à son arrivée à Buea. Mal leur en a pris puisque la limousine présidentielle ne s’est pas immobilisée pour qu’il s’arroge se privilège. Très tôt le matin, ils étaient nombreux à se masser le long du chemin qu’empruntera Paul Biya. Chacun voulant voir de plus près l’homme du 6 novembre 1982. Après d’interminables heures d’attente, d’aucuns tenaillés par la faim, la fatigue qui se lisait sur les visages vont jeter l’éponge. D’autres plus tenaces encore vont tenir le coup. Et lorsque l’équipe de reportage de la Crtv annonce l’atterrissage de l’hélicoptère présidentiel à Tiko, ils semblent pousser un ouf de soulagement. En se remettant en position certains ont bon espoir qu’ils verront passer Paul Biya, et qu’ils auront l’opportunité de lui serrer, au moins une fois, la main. Après une petite halte non loin de Mile 17 pour saluer des groupes de danse qui rivalisaient de talent et quelques militants, Paul Biya va poursuivre son chemin à destination du palais présidentiel. Laissant quelques-uns de ses sympathisants dans le dépit.


Pas moins de 50 véhicules dans la suite présidentielle

Embouteillage dans la ville. Pour éviter des perturbations sur le trajet présidentiel, des voies de contournement ont été délimités. Impossible de ce fait de partir de Mile 17 pour l’Université. Des automobilistes qui se sont aventurés sur ce tronçon routier ont été sommés de contourner par Mile 14. Une déviation qui a crée, illico presto, d’interminables bouchons dans la ville. Un véritable calvaire pour les automobilistes contraints de consommer plus de carburant. Des piétons ont aussi souffert le martyr. Valise à même le sol, un jeune homme en provenance d’Europe a été contraint de parcourir des kilomètres à pied. Idem pour une femme enceinte qui, ne pouvant résister, à préféré s’arrêter et attendre tranquillement le passage présidentielle. Le temps de ce passage du c’est peu dire que de souligner que les piétons ont eu chaud.


Des militants du Sdf boudent Biya

Conviés à ovationner le chef de l’Etat à son arrivée à Buea, un groupe de militants du Social Democratic Front a déserté les rangs pour étancher une soif qui se faisait de plus en plus étranglante. Avec la complicité du gérant qui n’a pas pu résister face à l’insistance des militants du parti de Fru Ndi, ils ont été autorisés à entrer par l’arrière de la vente à emporter. C’est après le passage de Paul Biya qu’ils sont revenus dans les rangs. Trop tard. 

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