Cameroun - Consommation. Cameroun - Contrefaçon: Des trafiquants de gaz aux arrêts

B-P.D. | Le Messager Mercredi le 06 Novembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ils opéraient dans des entrepôts à Beedi, Makepè, Logbessou et Bépanda. Les forces du maintien de l’ordre y ont également saisi pas moins de 800 bouteilles de gaz.

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Octobre 2013. Plus précisément le 6. Des bouteilles de gaz sont à l’origine d’un incendie à Maképè au lieu-dit carrefour lycée, occasionnant ainsi une panique générale chez les riverains. Il est 21h30. Le bilan est lourd : 4 individus brulés vifs et des maisons consumées par les flammes. Les soldats du feu arrivés quelque temps après réussissent à maîtriser et à circonscrire les flammes. Parties d'un dépôt de gaz, les flammes ont brulé 4 personnes dont les habitations jouxtaient l'entrepôt. Selon toute vraisemblance, il s’agissait d’un trafic de gaz qui a tourné au vinaigre. Une enquête ouverte par les éléments de la police judiciaire le confirmera quelques jours après. Des faits qui prouvent que les trafiquants de gaz ne sont pas prêts à lâcher prise. En dépit des démantèlements opérés de part et d’autre par les fin limiers de la police et de la gendarmerie, ils poursuivent « leur sale besogne ». Pour preuve, un vaste réseau de quatre trafiquants vient d’être démantelé à Douala. Ils ont été arrêtés lundi dernier. L’enquête, dit une source, suit son cours à la compagnie de gendarmerie de Ndogbong, où les personnes arrêtées, dont les identités n’ont pas été dévoilées, sont incarcérées.

L’opération ayant conduit à leur arrestation s’est déroulée à Bépanda, Beedi, Logbessou et Makèpè. Des agents de la compagnie de gendarmerie de Ndogbong ont été informés. « Nous avons été mis au parfum par une source qui connaissait bien ce réseau qui est suffisamment organisé. Ces hommes sans foi ni loi utilisaient des tuyaux de transmission, des scellés et de baromètres d’évaluation. Ils travaillaient avec les bouteilles des différents marqueteurs », affirme une source à la gendarmerie. Poursuivant, elle déclare que les trafiquants connectaient un tuyau de transmission à trois entrées sur trois bouteilles. « Deux bouteilles pleines dont une partie du contenu serait pompée pour aller alimenter la bouteille vide. Ils utilisaient ensuite leurs baromètres pour s’assurer que les bonbonnes ont la même contenance », précise-t-elle.
« Lors de notre descente sur les différents sites, nous avons saisi plusieurs objets. À Logbessou par exemple, quatre trafiquants ont été arrêtés et plus de 300 bouteilles saisies. A Beedi, nous sommes arrivés lorsque les trafiquants avaient fermé boutique. Ce n’est que partie remise. A Bépanda, nous avons aperçu des camions dans l’enceinte d’un établissement d’enseignement secondaire. A Makèpè, le dépôt se trouvait dans une résidence privée. Nous y avons trouvé des scellés sur le sol et plus de 300 bonbonnes », poursuit-elle.


Les plaintes des ménages

L’on comprend aisément pourquoi de plus en plus les ménages se plaignent. «Lorsque j’achetais ma bouteille de gaz pleine, j’en avais pour au moins un voire deux mois. Depuis quelque temps, ce n’est plus le cas. A peine avez-vous commencé à cuisiner que la flamme s’éteint. Vous inclinez la bouteille …et plus rien. Dans un premier temps, on se dit qu’il y a certainement une fuite de gaz quelque part… »,témoigne une ménagère. De plus en plus, des plaintes des ménagères quant à la diminution de la quantité réelle du butane se font entendre. Aucune d’elles ne comprenant pourquoi la bouteille de gaz pleine met moins de temps de cuisson que d’ordinaire. « Parfois vous êtes tentés d’accuser les enfants ou votre ménagère à qui vous faites le reproche d’utiliser le gaz plus de temps que prévu », confesse une patronne. Qui confie qu’avant d’acheter le gaz, « je me rassure toujours que la bouteille est pleine ». L’astuce est toute trouvée : « Vous secouez la bouteille pendant longtemps. Si vous remarquez que le butane balance sachez que la bouteille n’est pas pleine. Mieux regardez bien que le scellé est bien en place », conseille-t-elle.

Au Cameroun, les produits contrefaits ont droit de cité et se portent pour le mieux. Des commerçants véreux et de gros importateurs font fortune sur le dos des ménages. Au grand dam de ceux-ci qui payent parfois le prix fort pour se procurer la bonbonne de gaz.

B-P.D.

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