Législatives et Municipales 2013. Cameroun - CHOIX DES MAIRES: Le RDPC renonce aux investitures

Rodrigue N. TONGUE | Le Messager Mercredi le 16 Octobre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Sur instruction du président national du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) le secrétaire général du Comité central est revenu vendredi dernier sur l’option, initialement choisie, des investitures des candidats à la tête des exécutifs municipaux.

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Ce sont les conseillers municipaux qui choisiront eux-mêmes et librement, leurs champions à la tête des 305 mairies où le Rdpc a obtenu la majorité des conseillers municipaux au terme des élections municipales du 30 septembre 2013. Cette nouvelle a suscité beaucoup d’enthousiasme au sein des états-majors locaux du parti du flambeau dès son annonce, tard dans la journée du 11 octobre 2013. La lettre-circulaire signée de Jean Nkuété qui en fait l’annonce fixe également le modus operandis de présélection des candidats du parti de Paul Biya à la tête des 305 communes suscitées. On y apprend qu’avant la date du 16 octobre, jour d’ouverture de la session de plein droit des conseils municipaux, le Rdpc réunit ses conseillers en groupe dans le but de choisir ses candidats aux mairies. Les travaux subséquents sont coordonnés par des chargés de mission du Comité central. La note du patron administratif du « parti du flambeau » mentionne aussi que si le consensus n’est pas trouvé autour d’une personnalité pour prendre la tête de la mairie ou même de ses adjoints, libre choix est laissé aux conseils municipaux de décider le jour J., c'est-à-dire ce jour.

Si cette nouvelle a suscité un vent d’enthousiasme, c’est parce que par message porté signé du 2 octobre 2013, Jean Nkuété indiquait que tous les 305 maires des communes remportées par son parti seraient investis au bout d’une présélection opérée par les présidents de section et autres coordonateurs locaux de la campagne électorale assistés des autorités administratives ; puis sélectionnés par le Comité central, centre névralgique de l’administration du parti au pouvoir au Cameroun. Cette option a été aussi bien contestée de l’intérieur que de l’extérieur du Rdpc. L’onde de choc de la colère causée par les investitures annoncées au sein du parti gouvernant s’est répandue dans tout l’appareil. Certains caciques jugeant le choix du Comité central inique ont même signalé vouloir battre campagne pour que les candidatures des personnes investies n’obtiennent pas les suffrages des conseillers ; quitte à favoriser l’opposition.

Aujourd’hui donc, les candidats présentés par le Rdpc au sein des conseils devraient être portés par la base si, du moins, l’esprit et la lettre de la décision de Paul Biya sont respectés. Mais il reste difficile d’affirmer a priori qu’aucun maire Rdpc ne sera parachuté par Yaoundé au vu des évènements passés comme ceux de Douala Ve opposant en 2007, Emmanuel Simo (vraisemblablement, choix de départ de la majorité des conseillers) et Françoise Foning (vainqueur au finish après de nombreuses interventions venant du sommet du parti).

Rodrigue N. TONGUE 

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