Justifiant les retards enregistrés dans l’exécution des chantiers du cinquantenaire, le gouverneur de la région du Sud–Ouest tente de rassurer en battant en brèche les problèmes de paiements des avenants que décrient les entreprises.

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Monsieur le gouverneur, Comment comprendre ce nouveau délai qui a été fixé à la mi novembre et que vous avez réitéré aux entrepreneurs dans le cadre de la préparation pour les festivités des cinquantenaires de la réunification que votre région se prépare à accueillir?

Vous savez que la région a un climat spécifique. Il y a des fortes pluies qui interviennent dans la région, et particulièrement dans les villes de Buea, Limbe, Idenau avec l’influence de la zone de Dibuncha qui d’ailleurs est le deuxième point le plus pluviométrique du monde. Et pendant cette période, tous les travaux de génie civil sont pratiquement en hibernation. Donc nous avons invité les entreprises qui ont bénéficié de la suspension de ces travaux à la reprise en leur prescrivant cette date de la mi novembre pour la livraison de leurs chantiers. Ce n’est pas une nouvelle date. C’est le temps qui l’a imposé. On a suspendu les activités pour trois mois pendant la période de pluie soit juin, juillet et aout, et il fallait bien que en septembre on reprenne. C’est pour cela que nous avons tenu à leur dire que compte tenu de la suspension, voilà la période à laquelle vous devez livrer vos chantiers. Ce n’est pas une nouvelle date.


Ceci annonce-t-il l’imminence de l’arrivée du chef de l’Etat ?

Oui ; l’imminence de l’arrivée du président de la république est là ; mais vous savez que cette arrivée est conditionnée par la mise en place des conditions comme lui – même l’avait dit lors du message à la nation. On est en train de mettre en place des conditions. Le chef de l’Etat ne va pas juste venir comme ça. Il y aura une célébration. On vient faire la fête. Et pour faire la fête on la prépare. Et c’est ces préparatifs qui ont cours et la fin de ces préparatifs qui va maintenant déterminer la date à laquelle vous faites allusion.


Vous avez tenu la semaine dernière une réunion d’évaluation à la suite de laquelle vous avez effectué une descente sur les chantiers en cours. Quelles évaluation en avez – vous dégagée quand on sait que beaucoup de chantiers sont encore en cours et certains n’en sont qu’à leur tout début ?

Beaucoup de chantiers sont en cours. Mais vous savez que beaucoup aussi sont en cours d’achèvement. Aujourd’hui les hôtels sont pratiquement terminés, les routes, et les travaux de voirie sont exécutés à plus de 60%. La grande tribune présidentielle est terminée. Alors, pour une célébration de cette envergure,quand vous avez déjà les hôtels où les gens vont dormir, quand vous avez les routes où les gens vont circuler, quand vous avez la tribune où le chef de l’Etat et ses invités vont y être, je crois quand même qu’on peut conclure que beaucoup a été fait. Certes il y a des chantiers qui sont à leur début. Nous sommes descendus sur le terrain pour prendre l’engagement avec ces gens pour qu’ils nous donnent la preuve qu’ils vont terminer à temps. Ils nous ont montré les plans des travaux qui ont été validés par mes collaborateurs techniciens. Nous suivons maintenant au quotidien l’exécution des programmes que eux – même nous ont librement présentés et je pense que si ces programmes sont exécutés, il n’y a pas lieu de s’inquiéter par rapport à la livraison dans tous les cas. Il reste clair qu’il peut avoir un ou deux chantiers qui ne seront pas terminés à 100%, mais cela ne pourra pas handicaper la célébration parce que les infrastructures essentielles à la célébration sont déjà là. J’ai cité les hôtels, les routes, la tribune présidentielle,l’eau et l’énergie, il y a déjà que la ville de Buea et les villes environnantes sont déjà éclairées ; et le ministre de l’eau et de l’énergie à mis en place un programme pour renforcer ce qui a été fait par les entreprises en charge de l’eau.je crois que les conditions se mettent en place, et comme je l’ai dit, d’ici 40 à 45 jours, tout devrait être prêt pour que nous puissions rendre compte à qui de droit.


Ces travaux ne souffrent – ils pas d’un problème de financement ? Surtout quand on sait que beaucoup d’entreprises adjudicataires de ces projets ne cessent de se plaindre du problème de paiement des avenants.

Les entreprises ont toutes reçu un paiement à ce jour. Vous pouvez aller le vérifier. Evidemment quand les entreprises ne sont pas payées, on le sait. Mais quand elles sont payées, elles ne font pas la publicité. Ça c’est connu ! Mais je voudrai vous rassurer que toutes ces entreprises ont reçu des débuts de paiement. Cependant l’Etat ne doit pas payer les services qui ne sont pas livrés. L’Etat paye les services faits ; et les différents contrats ou marchés stipulent les conditions de paiement. Les décomptes qui ont été présentés ont été payés. Il y a des décomptes qui sont en cours, tout comme les travaux qui sont aussi en cours. Au fur et à mesure que les travaux évoluent, l’Etat paye. L’Etat n’a pas de problème de paiement. Ces entreprises connaissent la procédure. Donc les faux arguments selon lesquels il y a des problèmes de paiement, non ! ce sont des problèmes des entreprises qui veulent plutôt justifier certains manquements ; mais l’Etat respecte ses engagements.


Et s’il fallait donc dire un mot à ces entreprises et aux populations par rapport au cinquantenaire ?

Que les populations continuent à se mobiliser ; je sais qu’elles sont suffisamment mobiliser. Les infrastructures qui sont mis en place sont la preuve de la détermination du chef de l’Etat à faire de cette fête à Buea une grande fête. Que les populations donc de leur coté se préparent à rendre l’honneur au président de la république qui a honoré Buea en choisissant que cette célébration s’y tienne avec tous les effets bénéfiques que nous avons évoqués, surtout ces infrastructures qui ont transforméen moins d’un an la ville de Buea qui avant avait l’air d’un village, mais qui aujourd’hui a toutes les caractéristiques d’une grande ville. 

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