Cameroun - Energie. Cameroun - Barrage de Lom Pangar: Comment la Cotco embarrasse la présidence de la République

Joseph OLINGA N | Le Messager Mercredi le 25 Juin 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le chantier de déviation du pipeline Tchad-Cameroun sur le site de construction du barrage de Lom Pangar n’est pas toujours livré. En cause, une bataille judiciaire opposant deux entreprises partenaires de la Cotco. La présidence de la République ainsi que les chancelleries américaine et italienne à pied d’œuvre.

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Le chantier de déviation du pipeline Tchad-Cameroun sur le site de construction du barrage de Lom Pangar n’est pas toujours livré. En cause, une bataille judiciaire opposant deux entreprises partenaires de la Cotco. La présidence de la République ainsi que les chancelleries américaine et italienne à pied d’œuvre.

La livraison du chantier de déviation du pipeline à Lom Pangar semble compromise. Attendu depuis de nombreuses semaines, elle est résolument dépendante de la procédure judiciaire qui engage ses principaux intervenants. Dans le même temps, les droits de séjour des employés de l’entreprise maître-d’œuvre de cet ouvrage expirent le 5 juillet prochain. Une incertitude qui intervient au moment où nombre de personnels impliqués dans cette procédure ont quitté le Cameroun alors même qu’ils étaient convoqués par les services de police camerounais. Dans le même temps, l’ambassade des Etats-Unis et celle d’Italie s’emploient à trouver une porte de sortie à cet épilogue à polémique pour la tenue des délais relatifs à la livraison de ces chantiers «d’envergure» pour le gouvernement camerounais. A l’origine une saisine du paiement des créances de l’entreprise italienne Sicim Spa, maître d’œuvre et partenaire de la Cotco dans le cadre de ce projet.

La bataille teintée de bravades à laquelle l’on assiste depuis quelques temps dans l’affaire de déviation du trajet du Pipeline Tchad-Cameroun à Lom Pangar, au départ, mettait aux prises la Cameroon oil transportation company (Cotco) et deux de ses prestataires (Sicim Spa et l’entreprise 3N) implique désormais le gouvernement camerounais. C’est que, le chantier dont la livraison était attendue reste bloqué par le maître d’ouvrage Sicim Spa succursale. En cause, la saisine conservatoire de créance sur des tierces créances de la Sicim Spa, entreprise italienne partenaire de la Cotco. Une saisine appliquée sur un compte actif du maître-d’œuvre Cotco. Un compte dont la valeur est chiffrée à 607 millions FCfa. Des péripéties qui ont conduit la présidence de la République à exiger une diligence «certaine» dans la procédure engagée depuis quelques temps pour la résolution de cette question dont l’impact sur la bonne marche du projet du Pipeline Tchad-Cameroun dépend.

Saisis dans le cadre de cette résolution, le secrétariat général de la présidence de la République, le ministère des Relations extérieures, celui de la Justice mais aussi l’ambassade des Etats-Unis et celle d’Italie ainsi que la hiérarchie de la sécurité intérieure ont sollicité de la Délégation générale de la Sûreté nationale (Dgsn) de faire la lumière sur ce mélodrame qui prend des proportions. Convoqué par la division de la police judiciaire de la Dgsn de la région de l’Est, l’entreprise italienne au centre de la polémique n’a pas déferré à la convocation.


Concertations italiennes

L’actuel directeur général de la Sicim, Paolo Tenani entend relativiser sa responsabilité dans cette affaire. A travers la correspondance datée du 17 juin 2014 (dont Le Messager a obtenu copie) le directeur général de la Sicim évoque à cet effet la tenue d’une réunion en Italie entre la hiérarchie de son entreprise et celle de la Cotco pour justifier son absence ainsi que celle des personnels présumés. Pour ce motif, explique le patron de la Sicim, «il n’est malheureusement pas possible à Monsieur Giulio Carminato (directeur du site Sicim de Lom Pangar, Ndlr) et à moi-même d’être présents à votre convocation du 19 juin 2014, eu égard au temps qui nous est imparti pour la remise d’un rapport destiné aux pouvoirs camerounais dans le cadre de la rencontre susvisée.» Dans le même temps, Paolo Tenani fait savoir que «Monsieur Roberto Fregoni, alors représentant de Sicim Spa succursale Cameroun, ne fait plus partie, depuis le 23 décembre 2013 de la société et était rentré en Italie à cette date.» Tout comme des sources proches des services judiciaires de la Dgsn indiquent l’absence des cadres de la Cotco convoqués à cet effet.

Une posture à l’origine du courroux de la présidence de la République qui sollicite une résolution rapide de cette affaire qui affecte le fonctionnement du Pipeline Tchad-Cameroun ainsi que la poursuite des travaux du barrage de Lom Pangar. Au-delà des rumeurs prétextant la «fuite» des personnels de la Sicim interpellés, la correspondance adressée à la justice camerounaise par le directeur de la Sicim le 17 juin dernier entend exempter cette entreprise des accusations de «vols avec effraction, détournement de matériel et destruction d’ouvrage» portées contre quatre employés de cette entreprise. Des personnels «rentrés en Italie à cette date» Tout comme le directeur général de la Sicim Spa entend faire savoir que «je n’étais pas au Cameroun à la période des faits à l’origine de la procédure en cours.»

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