Selon des confidences de quelques députés de la majorité rencontrés ce weekend à Yaoundé, il n’y a pas de raison que leur camarade du Mayo Sava ne soit pas le futur PAN.

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Les questions politiques ne sont pas forcément au menu à l’Hôtel des députés. Aussi les nouveaux élus que La Nouvelle Expression y a rencontrés n’ont pas le cœur à disserter de leurs ambitions pendant les cinq prochaines années à Ngoa-Ekelle. Mais il y a des sujets qui n’ont pas manqué de susciter des commentaires parmi les députés. Ainsi en est-il de la redistribution des postes dans le prochain bureau de l’Assemblée nationale. Qui devra faire quoi ? C’est sous le sceau de la confidence que de rares élus acceptent donner des pistes de réflexion. Le principal enjeu en la matière concerne l’avenir celui qui est président de la chambre basse depuis une vingtaine d’années. «Je n’ai pas senti le vent tourner en sa défaveur, analyse un député en terminant son dessert. Je ne comprends pas pourquoi le fait qu’il soit à nouveau président de l’Assemblée nationale dérange certaines personnes». Dans cette même lecture, il précise qu’en fait c’est les plus «hautes instances du parti» qui devront décider de la suite à donner à ce débat.

Existe-t-il donc un débat dans les rangs du parti au pouvoir en rapport avec la succession de Cavaye Yéguié Djibiril ? Pas vraiment, tempère une seconde opinion tout aussi discrète. «Quand bien même la question se poserait, il faut se demander si les gens qui animent cette discussion en interne travaillent pour l’intérêt du Rdpc ou pour l’intérêt d’un groupe particulier. La réponse à cette question peut permettre d’avoir une idée sur la pertinence même de ce débat». De l’avis de ce député, comme pour son camarade de tout à l’heure, il n’y a pas de raison de suivre une partie de la presse et de l’opinion qui voit Cavaye suivre les débats à l’hémicycle en tant que simple auditeur. «La vie politique du parti comme celle de la Nation est dynamique. Il est normal qu’il y ai de l’ambition». Pour le cas du PAN comme pour celui du reste des postes à redistribuer après les élections, les députés Rdpc ne vont pas changer les vieilles habitudes. Le Comité central devra tout organiser «en tout cas avant le début des travaux» le 29 octobre prochain.

Quand on sort de la politique, l’ambiance se détend dans les salons de l’Hôtel des députés. En plus des messages explicites de bienvenue, les employés sont au four et au moulin pour accueillir les 180 élus qui doivent assister à la session de plein droit de la législature 2013-2018. Car en effet depuis samedi dernier, de plus en plus d’élus arrivent dans la capitale. Il faut s’assurer que les députés se retrouvent bien dans leurs chambres respectives. Il faut également recevoir les nouveaux arrivants, les orienter, etc. Mais à l’observation, l’humeur est loin d’être festive. Peut-être parce qu’à part quelques anciens pensionnaires qui ont à nouveau eu les suffrages des électeurs, de nombreux députés qui ont eu l’honneur de prendre les premiers cafés de cette législature vivent leur première expérience parlementaire. 

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