Cameroun - France. Cameroun - Assassinat d'Eric de Putter: Un juge français pour entendre Mme De Putter

Assongmo Necdem | Le Jour Mercredi le 14 Aout 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L'enquête judiciaire est bloquée sur le meurtre du français tué le 8 juillet 2013 à Yaoundé.

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Treize mois déjà que le Français Eric de Putter, 31 ans, a été tué au Cameroun. Le crime remonte au 8 juillet 2012, vers 19h30, au sein du campus de l'Université protestante d'Afrique centrale au quartier Etoa-Meki. Les résultats de l'enquête judiciaire restent attendus, alors que deux suspects, tous des pasteurs, sont incarcérés à la prison centrale de Kondengui. Le révérend professeur Jean-Bosco Nguend, à l'époque doyen de la Faculté de théologie protestante et des sciences religieuses, est sous mandat de dépôt depuis le 16 août 2013. Ce jour-là, déférant à une convocation du juge d'instruction comme témoin, il n'est plus jamais rentré chez lui. Quelques semaines auparavant, l'étudiant Barka Nado, de nationalité centrafricaine, avait été mis aux arrêts.

Des sources judiciaires affirment que le magistrat Johanes Mbunja avait bouclé son instruction en septembre 2012. «Le dossier a été envoyé à la hiérarchie qui a exigé l'audition de l'épouse d'Eric de Putter confie un responsable au parquet de Grande instance de Yaoundé centre administratif. Marie-Alix de Nyoth, Française d'origine camerounaise, avait quitté le Cameroun au lendemain de l'assassinat de son mari. Mme De Putter n'a jamais été entendue dans le cadre de l'enquête judiciaire, alors qu'elle est un témoin clé de l'affaire. En effet, selon la reconstitution des faits effectuée par le magistrat Mbunja, et sur la base de l'enquête policière, le couple De Putter se trouvait à son domicile cette soirée du 8 juillet lorsque quelqu'un a sonné. Eric est allé ouvrir. Lorsque Marie-Alix a entendu les cris de détresse de son homme, elle est sortie par la porte arrière de la maison afin de chercher l'aide. A son retour avec d'autres personnes, le corps de son mari gisait par terre. L'autopsie a révélé qu'il avait été poignardé au poinçon.

France

Il s'est naturellement posé la nécessité de mettre sur pied une commission rogatoire internationale. «En d'autres termes, la justice camerounaise a saisi la justice française afin que dame De Putter, qui réside désormais en France, soit entendue par un juge», explique un des avocats du pasteur Nguend. «Voilà qu'on revient à ce que nous avons toujours demandé», s'indigne-t-il. Les trois conseils du prévenu Jean-Bosco, à savoir Mes Jules Nkana, Marie-Thérèse Tang Ndongo et Mathias Bell, n'ont pas cessé de se plaindre de la procédure qui traîne au détriment de leur client maintenu en prison. «Ma conviction aujourd’hui c'est que les deux pasteurs arrêtées dans le cadre de cette affaire ne sont pas les assassins. Mais ils sont maintenus en prison car tout est désormais politique. Le Cameroun craint de mécontenter la France», conclut l'un d'eux. 

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