Législatives et Municipales 2013. Cameroun - Argent des élections du 30 septembre: La colère des personnels d'appui d'Elecam

Souley ONOHIOLO | Le Messager Lundi le 04 Novembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Chauffeurs, gardes du corps, secrétaires et autres cadres rattachés auprès des membres du Conseil électoral d'Elections Cameroon, sont mécontents de la grille de répartition de la centaine de millions représentant les gratifications relevant des élections couplées municipales et législatives du 30 septembre dernier.

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Ils ne parlent pas encore de grève, même «silencieuse». Mais ils n'en sont pas si éloignés. Les personnels d'appui rattachés auprès des dix-huit membres du Conseil électoral sont fâchés et tiennent à le faire savoir. Principale pomme de discorde : la manière assez ambiguë, selon eux, dont est annoncée la répartition de la somme de plus de cent millions de FCFA représentant les gratifications. «Nous avons tous été au four et au moulin. De jour comme de nuit, nous étions morts de travail; d'où sort-il que, au moment des récoltes, qu'on nous distribue des cacahuètes; alors que les membres du Conseil s'approprient le plus gros morceau. Nous ne demandons pas autant que ce qui leur revient, mais quand même...». Le regard absent et triste, certains n'ont plus le cœur à l'ouvrage.

Selon la grille de répartition des gratifications rendue publique par Fonkam Azu'u, les chiffres sont mirobolants pour le président qui s'empare de dix millions et demi; huit millions et demi pour son vice-président; sept millions et demi pour chacun des autres membres du Conseil... S'agissant des cadres, la part oscille entre 500.000 FCFA et 650.000 FCFA. Alors que les secrétaires reçoivent dans les 350.000 FCFA et bien moins, les chauffeurs et les gardes du corps se voient attribuer une modeste somme de 150.000 FCFA. Une «injustice» que dénoncent ces derniers. «Les membres du Conseil qui disposent déjà de bons salaires et des prises en charge gracieuses, ne doivent pas nous traiter comme des sous-êtres humains», plaident-ils, dénonçant une certaine maltraitance et des conditions de travail « exécrables, mal¬saines, humiliantes, méprisantes».

Appel à la direction des Elections

Ils évoquent notamment le temps de travail; mais le fait surtout, qu'ils sont obligés d'accomplir les voyages et les missions privées de leurs patrons sans incidence positive dans leurs revenus mensuels. Ils pensent qu'une revalorisation de leurs gratifications est nécessaire, au regard du travail qu'ils ont accompli, dans l'organisation pratique et matérielle des dernières élections. «Nous sommes tous dans le désarroi; surtout quand nous comparons ce qui nous est reversé, avec ce qui est proposé à nos collègues qui sont en service à la Direction générale. Le comble c'est que, certains membres du Conseil se délectent de nos revendications et nous rient au visage. C'est le cas d'une grande dame qui affirme que nous ne travaillons pas et ne servons à rien. Qu'il est inutile de se préoccuper de notre travail. On nous considère comme du simple bétail» s'indigne une employée de bureau.

Devant l'insensibilité des membres du Conseil électoral, les personnels d'appui du Conseil électoral d'Elecam tendent la main à Sani Tanimou, Directeur général des Elections. «Nous sommes tout aussi des personnels de la direction des élections. Il doit veiller à notre bien-être et non nous laisser à la merci du Conseil électoral. Nous sommes tous mobilisés et prêts à être reversés à la direction générale; si rien n'est fait martèle un chauffeur. De sources proches du président du Conseil électoral, Fonkam Azu'u ne serait pas du tout ému des revendications des personnels d'appui qui souhaitent une augmentation de leurs gratifications. En dépit de l'ambiance délétère qui s'installe et s'incruste lentement mais sûrement dans les dédales d'Elécam. 

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