Cameroun - Finance. Cameroun : vers l’introduction de six nouvelles entreprises à la bourse de Douala

Investir au Cameroun Jeudi le 22 Juin 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
S’exprimant le 4 mai dernier, dans un panel sur le thème «introductions en bourse et création de valeur, la question vue par les acteurs publics», à l’occasion de la dernière rencontre de l’Institut francophone de la régulation financière (Ifrefi) à Libreville au Gabon, Jean Claude Ngbwa, président de la Commission des marchés financiers (Cmf) du Cameroun, le régulateur du Douala Stock Exchange (DSX), la bourse des valeurs mobilières de Douala, a fait quelques révélations, apprend-on de sources autorisées.

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Le président de la Cmf a notamment annoncé que des mesures sont actuellement en cours, au sein du gouvernement, aux fins de l’introduction de six nouvelles entreprises à la bourse de Douala, ainsi que le lancement d’emprunts obligataires par certaines entreprises d’économie mixte, apprend-on de sources internes au Douala Stock Exchange.

Pour l’heure, aucune information officielle n’a pu filtrer sur l’identité des entreprises concernées. L’on se souvient cependant que, depuis le mois d’avril 2016, des sources gouvernementales annoncent que, dans le cadre de la politique de dynamisation de la bourse de Douala, pilotée par le ministère des Finances, l’Etat camerounais a décidé de céder, via un appel public à vente d’actions, les actifs qu’il détient directement (à travers la Société nationale d’investissements) ou indirectement (à travers des organismes étatiques et autres sociétés d’Etat) dans trois entreprises.

Il s’agit de la Société sucrière du Cameroun (Sosucam), filiale du groupe français Somdiaa ; de la Socatral (production de tôles ondulées) et d’Alubassa (production des ustensiles de cuisine), deux entreprises du groupe Alucam, le mastodonte de l’aluminium au Cameroun, qui cherche toujours un repreneur pour les 46% des actifs anciennement détenus par Rio Tinto.

Au ministère des Finances, l’on cite également quatre autres entreprises, dont les secteurs d’activité sont jugés très attractifs, et qui ont d’ores et déjà été interpellées sur la nécessité d’obtenir une notation financière pour pouvoir lever des capitaux sur les marchés financiers, et mettre enfin un terme à la pratique des subventions étatiques de plus en plus lourdes pour le Trésor public.

Un potentiel de 4 000 milliards de FCfa de capitalisation boursière

Il s’agit notamment de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp), le stockeur des produits pétroliers au Cameroun ; du Port autonome de Douala (Pad), l’entreprise chargée de la gestion du port de la capitale économique ; de la Cameroon Telecommunications (Camtel), l’opérateur historique des télécoms ; et de la Cameroon Water Utilities (Camwater), l’entreprise de patrimoine du secteur de l’eau potable, qui devrait également, dès 2018, reprendre l’activité d’affermage qui sera retirée au Marocain Onep.

En attendant que ces futures entrées en bourse se concrétisent, le président de la Cmf, lors de la rencontre de Libreville, a également révélé quelques mesures proposées au gouvernement camerounais, afin de dynamiser la bourse de Douala qui n’enregistre que trois entreprises sur sa cote depuis le lancement de ses activités, il y a 11 ans.

Selon des sources internes à la Cmf, le régulateur du marché financier camerounais a suggéré au gouvernement de systématiser les opérations d’augmentation du capital des sociétés par le biais de la bourse ; de remplacer les subventions aux entreprises publiques par des opérations de levées de fonds à la bourse de Douala ; de contraindre les entreprises qui s’installent nouvellement sur le territoire camerounais ou qui prolongent leur licence d’exploitation de s’ouvrir au marché à hauteur de 15% à 20%, par appel public à l’épargne et d’amener les entreprises d’une certaine taille à s’ouvrir sur le marché boursier à hauteur de 15% à 20% par appel public à l’épargne.

A en croire le DG de la DSX, Pierre Ekoule Mouangué, entre 30 et 40 entreprises en activité au Cameroun remplissent tous les critères exigés pour lever les fonds et se faire coter sur ce marché financier local. En incitant des entreprises à s’introduire tous sur le Douala Stock Exchange à l’horizon 2020, la bourse de Douala pourrait atteindre une capitalisation boursière de 3 000 milliards de francs Cfa dans les compartiments des titres de capital (les actions), et de 1 000 milliards de francs Cfa dans le compartiment des titres de créance (obligations).

Brice R. Mbodiam

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