Cameroun - Nigeria. Cameroun : une fausse alerte à Boko Haram crée la panique à Bakassi

Pierre-Alexis Kaptchouang | La Nouvelle Expression Lundi le 30 Juin 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Selon des sources concordantes, la ville agricole d’Ekondo-Titi dans le département du Ndian a récemment subi une onde de choc qui a mis en alerte tous les services de sécurité, l’administration ainsi que les autorités de tous les ordres. Et pour cause, la tranquillité habituelle de cette localité a été prise de court par l’atterrissage surprise de trois aéronefs de petite taille ULM (Ultra Light Machines) dans les plantations de Pamol à Lobe, avec à bord trois expatriés de nationalité espagnole.

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Très vite, la nouvelle s’est répandue dans tous les coins de la localité où les populations, surprises par cette visite inopinée ne se sont pas fait prier pour se bousculer dans les cachettes, redoutant une attaque de la secte islamiste Boko Haram. Des témoins en service dans la plantation de Tole à Lobe ont rapporté que ces appareils d’infortune sont restés environ 15 minutes ici, mais étant donné que l’ancienne piste d’atterrissage a été transformée en champ de maïs, ils sont repartis se poser à l’esplanade de la mission des pleines évangiles de la même ville.

Sur les raisons de la panique générale, des riverains ont confié que c’était la toute première fois qu’ils ont vu ce genre d’appareils dans leur localité, ce qui les a rapidement poussés à croire à une invasion du Boko Haram.

Informés, les autorités administratives et militaires de l’arrondissement n’ont pas attendu longtemps pour se mobiliser. C’est ainsi que le sous-préfet d’Ekondo-Titi Edwin Nkenya Ngwana et ses hommes se sont rendus sur les lieux où les visiteurs ont immédiatement été interpelés d’abord pour identification. Ayant pris le pouls de la situation, le chef de terre a lancé un appel au calme à l’endroit de sa population.

Quelques temps après, les premiers éléments de l’enquête ouverte a permis d’identifier les trois expatriés. Et de leurs passeports jugés «valides» par les services de sécurité, il en est ressorti que les trois étaient des espagnols, notamment Benthem Martin Alonso né en 1966 à Madrid, Gimenez Carmona né le 22 Mai 1967 à Malaga et Yuste Raminez né le 28 Octobre 1971 à Valence. On apprendra des sources militaires qu’il s’agissait d’un trio de touristes partis de Malaga en Espagne depuis le 25 avril 2014 pour un voyage de plaisir en Afrique, et avait déjà fait plusieurs arrêts dans des pays africains, notamment au Nigéria après quelques jours passés au Mali.

Sur leur atterrissage à Ekondo-Titi, on a appris qu’ils venaient du Nigéria, avec pour destination Malabo en Guinée équatoriale via l’aéroport de Douala, avec pour continuer leur périple vers l’Afrique du Sud. Ils ont expliqué que leurs aéronefs ont développé des problèmes techniques en cours de vols, ce qui les a contraints à un atterrissage forcé. Consultant leur carte de route, ils ont constaté qu’il existait un mini aérodrome dans cette localité, mais à leur grande surprise ils se sont rendu compte au moment d’atterrir que ceci a été transformé en une plantation.

Sur ces explications, le sous – préfet a immédiatement, selon des indiscrétions, saisi le commandant de la 2nde région militaire, le général Sally Mohamadou qui s’est immédiatement rendu à Ekondo – Titi avec des experts de l’armée de l’air. En attendant de voir clair dans l’affaire, les trois appareils sont restés cloués à Ekondo – Titi tandis que les touristes ont été conduits au consulat de leur pays à Douala, et la vie a recommencé progressivement son cours normal dans l’arrondissement d’Ekondo – Titi qui regorge plusieurs services militaires, notamment une base la marine nationale.
 

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