Cameroun - Nigeria. Cameroun : tous les leviers actionnés pour libérer trois religieux étrangers

Xinhua Lundi le 07 Avril 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
YAOUNDE, (Xinhua) -- Le gouvernement camérounais a mobilisé l'armée, les services de renseignements et la population pour la libération des trois religieux, deux Italiens et une Canadienne, enlevés dans la nuit de vendredi à samedi de la région de l'Extrême-Nord frontalière du Nigeria, a déclaré à Xinhua dimanche à Yaoundé le ministre camérounais de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.

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"Les forces de défense et de sécurité, les services de renseignements, le peuple camerounais, tous les leviers ont été actionnés pour pouvoir retrouver et libérer ces religieux sains et saufs", a fait savoir le ministre de la Communication dans un entretien téléphonique sans donner d'indice sur l'identité des ravisseurs des prêtres Giampaolo Marta et Gianantonio Allegri et de la soeur Gilberte Bussière.

Les deux prêtres, d'origine italienne, et la religieuse de nationalité canadienne, ont été enlevés par des hommes armés non identifiés dans la paroisse de Tchère où ils exerçaient leur mission pastorale, à une vingtaine de kilomètres de Maroua, la principale ville de la région de l'Extrême-Nord, selon des sources religieuses du diocèse de Maroua-Mokolo.

C'est la même région où le père Georges Vandenbeusch, de nationalité française, et la famille Moulin-Fournier composés de quatre enfants et de trois adultes, également d'origine française, avaient été kidnappés en 2013 puis conduits au Nigeria voisin, avant d'être libérés par la suite. Les deux enlèvements avaient été revendiqués par la secte islamiste Boko Haram.

Pour l'heure, l'enlèvement des trois serviteurs de l'Eglise catholique n'a pas été revendiqué.

Mais les soupçons sont dirigés vers Boko Haram, redoutée au Cameroun où elle tente des infiltrations et pousse de nombreux Nigérians à se réfugier pour échapper à leurs attaques terroristes.

Sans les désigner, même le ministre camérounais de la Communication, dans une tentative d'identification des ravisseurs, parle implicitement dans une allusion voilée de "bandits de grand chemin qui se cachent derrière les confessions religieuses".

Issa Tchiroma Bakary n'a pas non plus voulu se prononcer sur le lieu de détention des otages, que des supputations situent aussi au Nigeria.

"Même si je le savais, je ne peux pas vous le dire. Pour le moment, tout est silence, tout est secret", a dit le ministre.

Jusqu'ici, aucun communiqué officiel des autorités camerounaises n'a été publié sur cette nouvelle prise d'otages qui a cependant justifié une mission d'urgence samedi dans la région, du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo'o.

Cet acte suscite des interrogations sur son contexte, car le constat montre que de plus en plus de tels événements se produisent pendant les absences du pays du président Paul Biya, qui actuellement poursuit une visite à l'étranger en marge du 4e sommet Afrique-Union européenne (UE) auquel il vient de participer mercredi et jeudi à Bruxelles, en Belgique.
 

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