Cameroun - Politique. Cameroun : situation tendue dans la ville anglophone de Bamenda

William Bayiha | Africanews Mercredi le 23 Novembre 2016 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Des coups de feu ont été entendus au cours des affrontements entre la police et les manifestants dans cette ville considérée comme la 4e du pays.

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Fin de journée confuse dans les quartiers de Bamenda ce lundi. Des internautes ont fait part de coups de feu lors des affrontements entre les jeunes et la police. Cet accès de violence intervient dans la continuité de la manifestation des enseignants de la région contre la discrimination dont fait l'objet le sous-système anglophone dans les politiques d'éducation nationale au Cameroun.

Contacté par Africanews, le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary confie ne pas être au courant de la situation et des revendications de « catégories socio-professionnelles » à Bamenda. La priorité du gouvernement pour l'instant, confie-t-il, est l'organisation de la Coupe d'Afrique féminine de football qu'abrite le Cameroun.

Des sources sur le terrain parlent d'une grève qui a dégénéré en mobilisation populaire contre la discrimination dont se disent victimes les Camerounais anglophones. Une thèse confirmée par des images et des messages postés sur Facebook et Twitter. Des posts où on peut lire des mots d'ordre relatifs à l'absence de projets de développement dans les régions anglophones – Sud-Ouest et Nord-Ouest.

Les manifestants demandent notamment le retour à l'État fédéral comme cela fut le cas entre 1961 et 1972.

La « question anglophone » est une constante dans la vie politique au Cameroun. Mais elle a récemment pris une nouvelle verdeur à la faveur du mouvement des avocats anglophones qui se plaignent de la traduction imparfaite des textes de loi en anglais. Dans ce contexte, l'ambassade américaine à Yaoundé a émis des restrictions à ses ressortissants qui souhaitent se rendre dans les deux régions anglophones du pays.

En début de soirée, les sources oculaires des événements de Bamenda ne faisaient état d'aucune victime.
 

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