Cameroun - Télécommunication. Cameroun : pas si haut, le haut débit

Agence Ecofin Mardi le 12 Juin 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
(Agence Ecofin) - Les internautes camerounais ne sont pas satisfaits de la qualité de la connexion Internet proposée par les différents fournisseurs d’accès Internet. Ils sont nombreux les abonnés de Ringo, un fournisseur d’accès Internet (FAI), qui ont rencontré des problèmes de connexion la semaine dernière.

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Si la situation est aujourd’hui revenue à la normale, beaucoup d’utilisateurs se demandent si le haut débit et le très haut débit annoncés à grand renfort de publicité par les FAI n’est pas qu’une farce. Le dernier FAI, YooMee, dans une campagne publicitaire, annonce que sa connexion de 640 kbps est plus rapide que la vitesse du guépard et du faucon pèlerin. Mais ici, la connexion n’est pas disponible partout. «Quand tu t’éloignes du centre ville, tu ne peux plus utiliser YooMee. En ville, la connexion est bonne au début, mais après lorsqu’il y a beaucoup d’abonnés chez le FAI, la connexion change et devient lente. C’est le cas avec YooMee», affirme Cédric Evina de l’entreprise Himore Medical à Yaoundé.

A Orange Cameroun, on promet le haut débit business, le haut débit grand public, ou encore le haut débit via une connexion Wimax. MTN Cameroon, elle, propose « sans modems, sans contraintes, l’Internet haut débit en surf libre avec Wifi MTN Hot Spot ». Dans la réalité, les abonnés ne trouvent pas toujours totale satisfaction.

Frank William Batchou, journaliste et blogueur, a déjà flirté avec plusieurs FAI. Et jusqu’ici, il n’a pas encore trouvé réelle satisfaction. «J'ai essayé avec Orange, la connexion n’était pas bonne. Avec MTN, j'ai mis un terme parce qu'il y avait une tarification injuste. Actuellement, j’utilise YooMee. Malheureusement, je l’utilise en pleine ville. Ça ne passe pas chez moi à la maison», explique le journaliste qui travaille à Douala.

A Yaoundé, Gilles Tounsi, promoteur du site web www.camexamen.com, éprouve la même difficulté. «J'ai fait le tour des fournisseurs d’accès Internet en quête d’une bonne connexion. J’ai finalement opté pour Orange Cameroun, qui se défend comme elle peut. Le haut débit dont on parle n'existe pas. Quand un FAI donnera un mégabit de connexion à domestique on pourra parler de haut débit. Ringo dit donner deux mégabits, mais combien sont-ils les Camerounais qui peuvent payer le prix. Seules les grandes entreprises peuvent s’offrir ce luxe. Encore que là encore, on n’est pas toujours sûr», raconte-t-il.

A Camtel, on est dans la constance et ce n’est pas la satisfaction totale, même si l’entreprise publique se vante de tenir la fibre optique. « La connexion de Camtel est stable, mais le débit n’est pas si rapide que l’entreprise le dit », indique Cédric Evina.

Malgré la qualité approximative de ces différentes connexions Internet, les coûts sont jugés très onéreux par les utilisateurs. Sismondi Barlev Bidjocka, journaliste à Yaoundé les trouve excessifs. «25000 FCFA par mois avec Ringo, 29000 FCFA par mois avec Camtel (téléphone inclu), tout cela avec les faibles débits proposés et les coupures qu’on observe, c’est excessif», indique-t-il en suggérant que les prix soient ramenés à 10000 FCFA.



Fibre optique

D’après Victor Ndonang, secrétaire général de l’Internet Society Cameroon Chapter, l’une des causes principales de cette situation, c’est le monopole de la gestion de la fibre optique par Camtel. «Malheureusement, tous les ISPs (FAI, ndlr) passent par Camtel et la plupart ne disposent plus de connexion de secours. Il y a aussi l’absence d’un point d'échange internet (IXP)», explique-t-il, tout en reconnaissant que l'Internet de qualité est encore hors de portée du Camerounais moyen.

Il propose de libéraliser la gestion de la fibre optique et de promouvoir le développement des contenus locaux.

Au niveau du gouvernement, on se veut optimiste. On vante la boucle optique de Douala et on annonce celle de Yaoundé. Tout comme le projet National Broadband Network (NBN), pour porter à près de 10000 km la longueur de la fibre optique. On parle aussi de l’arrivée du câble sous-marin WACS (West African Cable System), pour compléter le SAT-3 bientôt saturé et les discussions avec ACE (Africa Coast to Europe) et Main One pour l’atterrissement de leur câble sous-marin à fibre optique sur les côtes camerounaises. Malgré toutes ces annonces, de nombreux internautes camerounais mettent encore une bonne minute pour ouvrir leur boîte mail.

 

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