Cameroun - Economie. Cameroun : l’exploitation du gisement de calcaire de Mintom pourrait réduire de près de 50% le prix du ciment

Investir au Cameroun Lundi le 06 Juin 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Joseph Victor Hell est formel. S’exprimant devant le patronat camerounais le 1er juin 2016 à Douala, le directeur de l’Institut de recherches géologiques et minières (IRGM) a indiqué que l’exploitation du gisement de calcaire de Mintom, localité située dans la région du Sud-Cameroun, provoquerait une baisse de l’ordre d’environ 50% sur le prix du sac de ciment produit localement. Aussi, a-t-il invité les opérateurs économiques à investir dans ce projet, qui a la particularité de pouvoir infléchir la courbe des prix sur le marché camerounais du ciment.

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En effet, les prix du ciment au Cameroun sont curieusement restés alignés à ceux d’il y a 5 ans (4800 FCfa le sac de 50 Kg), malgré une concurrence de plus en plus rude du fait de la multiplication des cimenteries dans le pays. Par exemple, début 2015, le groupe marocain Cimaf est venu mettre un terme à 48 ans de monopole de Lafarge, groupe français qui contrôle le capital des Cimenteries du Cameroun (Cimencam).

Après Cimaf, le Nigérian Dangote Group et le Turc Eren Holding se sont invités sur le marché camerounais du ciment, en offrant au pays sa 3ème et sa 4ème cimenterie. Aussi, les capacités de production cumulées dépassent-elles désormais les 4 millions de tonnes, pour une demande locale qui culmine à 3 millions de tonnes. Mais les prix, eux, sont restés inchangés. Contrairement à la loi de l’offre et de la demande.

En octobre 2015, lors d’une rencontre avec les opérateurs de la filière des matériaux de construction, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, avait ouvertement soupçonné les producteurs de ciment en activité au Cameroun d’entente illicite sur les prix. «Il y a un jeu autour du prix du ciment que le gouvernement ne peut plus cautionner. Visiblement, vous vous êtes entendus pour nous imposer le prix homologué. On va donc revoir tout cela», avait-il déclaré.

Malheureusement, huit mois après cette dénonciation et la promesse de remettre les pendules à l’heure, les prix du ciment sur le marché camerounais oscillent toujours entre 4700 et 5000 francs Cfa, respectivement pour le produit local et importé ; comme ce fut déjà le cas il y a plus de 5 ans, du temps du monopole de Cimencam.

A l’origine de cette cherté du ciment, les producteurs locaux ont toujours mis à l’index les prix du clinker, matière première importée qui est produite à base du calcaire, minerai dont un gisement estimé à 540 millions de m3 est enfoui dans le sous-sol de la localité de Mintom. Au début des années 2010, le gouvernement camerounais et la société chinoise CATIR avaient signé un accord visant à implanter une unité d’extraction et de transformation du calcaire pour produire du clinker dans cette localité. Le projet n’a pas décollé jusqu’ici.

Brice R. Mbodiam

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