Cameroun - Musique. Cameroun : Douleur signe un nouvel opus «NGUIL’A MOTO»

Afrique Actualité Vendredi le 15 Janvier 2016 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Douala Alexandre, l’artiste musicien camerounais aux milles facettes revient sur la scène musicale pour titiller les mélomanes après une décennie.

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Dans le jeu des miroirs auquel cet artiste camerounais d'une cinquantaine d'années a habitué ses millions de fans, les critiques et autres chroniqueurs, Douala Alexandre de son nom d'artiste «Douleur» dévoile une autre de ses facettes avec Nguila Moto. Opus tonique et rafraîchissant, de nouveaux traits et huit ans de maturation, c'est le temps qu'il lui a fallu pour produire cette galette musicale. L'expectative du souffle de Dieu, selon le géniteur du Soul Makossa, révélé par des salves bariolées de rythmes et de couleurs. Alexandre Douala, est alors considéré pour certains comme « le meilleur de sa génération et un des meilleurs d'Afrique». Sa percée dans le gotha, a été chaperonnée un «immortel» de la musique mondiale, Manu Dibango, qui lui a déroulé le tapis, à ce « bluesman » à l'inspiration intarissable. Sa discographie est couronné d'une signature unique, Selon Alain Mabanckou, s'émouvant de la puissance spirituelle d'Armageddon, écrin des inoubliables, Oh Shame, Mbaki, Able 2000...


Artiste du patrimoine culturel camerounais, Douleur a bien compris le message. Le succès, le vrai, est une affaire de patience. Tête froide, esprit en ébullition, vent debout, il s'est coltiné à la tâche. L'exercice jubilatoire, enthousiaste et profond de NGUILA MOTO en est le fruit. Tel à son habitude, Douleur, entre sublimation, ode festive et mystères accrocheurs, s'est jeté dans l'océan des princes de la mélodie.

Cet album, symbolise une autre dimension de l'artiste. C'est vrai, par certains aspects, il est cousin germain des précédents car à travers l'empreinte des fondamentaux, le classiques avec les vibrations oscillantes du « ngosso », technique de chant des seigneurs de la côte camerounaise et fierté du peuple Douala, aux accents grégoriens, les tonalités gospel de ce nouvel opus nous rappelle le souvenir des chants dominicaux afro américains et les mélodies fraternelles sud-africaines.

L'homme de Lambo la tamba, écrit sa propre théorie de l'évolution, dans le sillage de la Genèse et des tourments d'Adam et Eve. Homme de son temps, Douala Alexandre rafraîchit les tons, épure les gammes, s'ouvre à des sonorités électroniques, sans craindre le mélange de genres. Epreuve délicate, il injecte des harmonies d'emprunt métalliques dans le makossa. La tentation world n'est pas un repoussoir. Bien au contraire, le tremolo cosmopolite de Wamene te wo, de Nguila Moto, symbolise l'odyssée de la fraternité humaine. Une valse commune, à la manière d'une balade nocturne.

Caméléon

Bercé par un cœur en apnée, Douleur convie les amoureux de la bonne musique à se rapprocher de la commune humanité. Entre allégeance à la tradition et ouverture au monde, l'enfant de Deido, somptueux à son rythme de son canton natal, continue son ascension. Nguila Moto « réconcilie avec les ardeurs de la musique élaborée et sanctifie encore une fois la musique, médicament de l'âme, plutôt que placebo de soucis » selon l'auteur.

25 ans que ça dure! Cette note d'écoute de l'album Nguila Moto n'est pas seulement la peinture du 7e album de Douleur, mais un tableau complet, une illustration parfaite et une présentation exhaustive du Deido Boy. Celui qu'on ne voit pas, on ne touche pas, mais qu'on ressent tout simplement.

Oui ! C'est Douleur, l'homme caméléon, qui mue et donc la refondation de son parcours et de sa carrière, constitue la continuité. C'est aussi la renaissance avec un nouveau nom de baptême aussi : Douleur « NGUILA MOTO » Homme lion.

Ceci se traduit aussi dans la souplesse du fauve et la capacité d'adaptation aux nouvelles tendances musicales. La huitième note est « I am Not Boko Haram ». L'aboutissement de la réalisation de ce maxi single prolonge son ambition. D'où sa collaboration avec une jeune artiste, Mani Bella, nouvelle vedette de la musique urbaine sur une composition de Bitkusi dans une chanson aux paroles imagées, drôles et sarcastiques est une marque d'engagement. Une ambition rendue possible par KMG Productions, jeune label porté par un Camerounais.

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