Lutte contre Boko Haram. Cameroun : 400 réfugiés nigérians raccompagnés à la frontière dans l’Extrême-Nord

APA Jeudi le 18 Mai 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Quelque 400 citoyens nigérians, qui il y a quelques jours avaient fui les combats entre l’armée camerounaise et les éléments de la secte islamiste Boko Haram sur leur partie du territoire, ont été raccompagnés dans la ville frontalière de Galbaru, a rapporté le quotidien à capitaux privés Le Jour dans son édition de mercredi.

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La publication a précisé que le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et le secteur n°1 de la Force multinationale mixte (FMM) avaient veillé à ce que l’opération de retour se déroule sans heurts.

A en croire Le Jour, ce sont les concernés eux-mêmes, face à la dureté des conditions de vie dans le camp de Minawao, qui accueille déjà des milliers de leurs compatriotes, qui ont souhaité retourner chez eux. Les autorités camerounaises, encore moins le HCR, n’avaient pas encore réagi à cette information mercredi en fin d’après-midi.

Selon les données de l’organe onusien, la population identifiée en mars 2017 dans l’Extrême-Nord du Cameroun était de 223,642 personnes déplacées internes, 30,593 réfugiés non enregistrés et 43,435 retournés.

La même source a indiqué que 91% de la population déplacée l’a été par l’insurrection/conflit, 9% par des inondations et autres catastrophes naturelles, 54% des ménages déplacés vivant dans des communautés hôtes tandis que 21% est en location, 19% dans des sites spontanés, 4% dans des centres collectifs et 2% en plein air.

Les données gouvernementales, elles, indiquent que le Cameroun abrite actuellement plus de 550.000 réfugiés provenant principalement de la République centrafricaine, du Nigeria (87.000 personnes) mais aussi d'anciens migrants burundais, tchadiens et rwandais.

En avril dernier, l’organisation Médecins sans frontières (MSF) avait accusé les soldats camerounais de renvoi forcé, vers leur pays d’origine, de réfugiés nigérians fuyant les exactions de Boko Haram, affirmant avoir «vu, à plusieurs reprises en 2016 et 2017, des Nigérians qui avaient cherché refuge au Cameroun être renvoyés dans leur pays par l’armée camerounaise».

En février dernier, c’est le HCR qui, faisant état du rapatriement forcé, depuis début 2016 dans leur pays, de 2600 ressortissants nigérians, des accusations qui avaient alors suscité le courroux du ministre de la Communication et porte-parole dudit gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, qui les a jugées «profondément injustes et inacceptables», exprimant par ailleurs «sa profonde désapprobation» et élevant «la plus vive protestation».

Début mars dernier, le HCR, le Cameroun et le Nigeria avaient signé un accord portant sur le retour volontaire au bercail des réfugiés nigérians présents au Cameroun.

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