Cameroun - USA. Cameroun–Etats-Unis : on parle coopération militaire

Cameroon-tribune Jeudi le 03 Novembre 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Echanges constructifs mercredi entre le chef de l’Etat et le général Thomas D. Waldhauser, nouveau chef du commandement militaire américain pour l’Afrique.

ADS

Le président de la République, Paul Biya a reçu en audience, mercredi en fin de matinée au palais de l’Unité, le général Thomas D. Waldhauser, nouveau chef du commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom). Le général du corps des Marines des Etats-Unis faisait partie d’une importante délégation conduite par l’ambassadeur Michael Stephen Hoza et comprenant en outre Rick Bell et le général de brigade Frank Stokes, respectivement conseiller en politique étrangère et adjoint du chef d’Africom. Arrivés au palais de l’Unité peu avant 12h, la délégation américaine a eu avec le chef de l’Etat un entretien de près d’une heure.

Le renforcement du partenariat entre le Cameroun et le commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom) face aux défis sécuritaires de la sous-région Afrique centrale a figuré en bonne place au menu des échanges entre le chef de l’Etat et ses hôtes. C’est ce qu’ont tour à tour révélé à la presse le chef d’Africom et l’ambassadeur des Etats-Unis au sortir de l’audience.
Le général Waldhauser s’est, pour sa part, félicité de l’entretien cordial entre le président de la République, l’ambassadeur Stephen Hoza et lui-même. Au nombre des multiples sujets abordés, il a mentionné l’état actuel et l’avenir de la coopération et des relations harmonieuses entre nos deux pays. S’agissant de sa vision d’Africom depuis qu’il en a pris la direction il y a un peu plus de trois mois – Il a pris ses fonctions le 18 juillet dernier au quartier général d’Africom à Stuttgart en Allemagne –, le général Waldhauser a indiqué que de nombreuses activités sont menées à travers le continent, notamment dans la région du bassin du lac Tchad, et particulièrement au Cameroun avec la menace Boko Haram. Africom travaille à la formation et à l’assistance aux forces militaires camerounaises dans leur déploiement face à la menace. Il a du reste souligné que sa toute première visite au Cameroun rentre dans le cadre des visites qu’il effectue dans tous les pays où Africom poursuit des efforts significatifs en matière d’assistance militaire. Par cette visite, il a tenu à réaffirmer l’engagement et le soutien de sa structure en faveur du gouvernement et du chef de l’Etat.

Pour l’ambassadeur Michael Stephen Hoza, la visite du nouveau chef d’Africom doit s’apprécier à l’aune du partenariat très fort qui existe entre cette structure et le Cameroun. Ce qu’il faut en retenir, a-t-il déclaré, c’est le renforcement du partenariat Etats-Unis–Cameroun face aux défis de la sous-région. Plus concrètement, il s’agit de la poursuite et l’intensification des programmes de formation et de livraison d’équipements pour la guerre contre Boko Haram. Ainsi que l’a en outre révélé l’ambassadeur Stephen Hoza, d’autres défis de la sous-région ont été évoqués au cours de l’entretien. Il s’agit notamment du maintien de la paix en Centrafrique et de la sécurité dans le domaine maritime, toutes choses dont la maîtrise est importante pour l’économie du Cameroun.



Une coopération militaire exemplaire entre Yaoundé et Washington

Dans le cadre de la lutte contre Boko Haram, les Etats Unis d’Amérique sont un allié de poids pour le Cameroun.

En octobre 2015, un communiqué officiel de la présidence de la République annonçait le déploiement de 300 soldats américains dans le cadre de la lutte contre la secte islamiste Boko Haram. La présidence de la République indiquait que ces hommes, qui allaient avoir leur base à Garoua dans la région du Nord, devaient s’investir dans des missions de renseignement, de reconnaissance et de surveillance. Une action qui venait en appui aux forces de défense et de sécurité de notre pays. La décision prise par le chef de l’exécutif américain, Barack Obama avait été prise avec l’aval du Congrès américain. Dans la foulée de cette annonce, le président de la République recevait le 19 octobre 2015, le général David M. Rodriguez, à l’époque commandant du Centre de commandement des Etats Unis pour l’Afrique (AFRICOM). Les Etats-Unis d’Amérique ne s’étaient pas contentés d’envoyer des hommes sur le terrain. Les forces de défense camerounaises avaient ainsi reçu un lot constitué de six véhicules blindés de transport de troupes qui ont été déployés sur le terrain de la lutte contre la secte islamiste. Outre ces véhicules, les forces camerounaises avaient également reçues du matériel nécessaire pour la protection physique des hommes sur le terrain, soit 850 casques et 850 gilets pare-balles.
Au-delà de cet appui à la lutte contre Boko Haram, la coopération militaire entre les deux pays est également fructueuse dans un autre cadre. On se rappelle ainsi que la rénovation du parc d’engins du Génie militaire l’a été avec l’appui de ce pays. Près de 30 milliards de F ont été nécessaires pour cette opération qui a permis à cette direction du ministère de la Défense de disposer de matériels de génie civil, parmi les plus performants du pays à ce jour. Un équipement de travail qui a été réparti au sein des trois régiments du Génie militaire qui couvrent le territoire camerounais. Un appui et une présence qui traduisent bien les propos de l’ambassadeur Michael Stephen Hoza lors de la réception des véhicules blindés à la direction des Matériels interarmées du MINDEF à Yaoundé quand il déclarait : « lorsque les Etats-Unis disent « On est ensemble », dans la lutte contre Boko Haram, ce n’est pas juste des vains mots, mais surtout des faits palpables et concrets.

Jean Francis BELIBI

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS