Crise Anglophone. Cameroun: nouveau report du procès de militants anglophones

avec AFP Vendredi le 30 Juin 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le procès à Yaoundé de trois leaders de la contestation anglophone au Cameroun, poursuivis avec 24 autres militants pour "terrorisme", a été à nouveau renvoyé jeudi après une très courte audience, la prochaine étant fixée au 27 juillet.

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Le procès de Félix Agbor Nkongho, avocat, Neba Fontem Aforteka'a, enseignant, et Mancho Bibixy, animateur de radio dit "BBC", et de 24 autres militants de la cause anglophone au Cameroun, reprendra le 27 juillet en raison de l'absence d'un des assesseurs, a déclaré la présidente du collège de juges.

L'audience de jeudi au tribunal militaire de la capitale camerounaise Yaoundé n'a duré que cinq minutes, a constaté un journaliste de l'AFP. L'audition des premiers témoins de l'accusation était initialement prévue jeudi, dans ce procès qui a débuté fin mars.

Les militants sont jugés notamment pour "co-action d'actes de terrorisme, hostilité contre la patrie et rébellion", selon l'acte d'accusation.

Tous les accusés sont retournés en prison. Le 7 juin, leurs demandes de mise en liberté provisoire avaient été rejetées.

Félix Agbor Nkongho et Neba Fontem Aforteka'a sont les leaders du Cameroon anglophone civil society consortium (Cacsc), mouvement interdit en janvier par les autorités après un appel à la grève dans les zones anglophones du pays.

Depuis novembre 2016, la minorité anglophone - environ 20% de la population camerounaise estimée à 22 millions - proteste contre ce qu'elle appelle sa marginalisation.

La grève des avocats, suivie de celle des enseignants des régions anglophones, a dégénéré en crise socio-politique dans les deux régions anglophones du sud-ouest et du nord-ouest du pays.

Certains anglophones exigent le retour au fédéralisme alors que d'autres réclament la partition du pays.

Si les cours ont repris par endroits après avoir été suspendus, les tribunaux restent paralysés et internet a été coupé pendant trois mois par les autorités camerounaises.

Rejetant ces revendications, le gouvernement du président Paul Biya a fortement réprimé la contestation qui touche les deux régions anglophones (sur les dix du pays).

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