Cameroun - Consommation. Cameroun: la répression gagne en force contre les emballages plastiques

Cameroon Tribune Jeudi le 06 Novembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Des saisies et amendes payées depuis quelques jours par des commerçants à Yaoundé. Visiblement, personne n’y a échappé dans l’arrondissement de Yaoundé VI, notamment à Biyem-Assi.

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 Qu’il s’agisse de grands commerces, des boutiques de quartier ou des petits vendeurs de coins de rues, tous ont reçu le week-end dernier, la visite surprise des contrôleurs du ministère de l’Environnement, de la Protection de la nature et du Développement durable (Minepded). Les emballages plastiques dont ils disposaient ont été saisis, comme d’habitude. Sauf que cette fois, il y avait des amendes à payer en plus. « Ils m’ont pris 10.000 F. Ceux-là ne blaguaient pas. C’était payer ou fermer », explique le nommé Sam P., boutiquier au lieudit « Tam-Tam ». En face de lui, la jeune « call-boxeuse » qui vend des cigarettes et des sucreries est également aux abois, pour avoir payé 5 000 F d’amende, malgré ses supplications. Plus loin, Blaise Dogmo, gérant d’un supermarché parle, pour sa part, de 15 000 F d’amende. « Et c’est parce que le patron n’était pas là. Sinon, c’était 25 000 F à payer », souligne-t-il, déboussolé. Et d’ajouter : « Heureusement, qu’ils donnent des reçus et des fiches d’avertissements ». Le document dont il parle est à afficher dans les commerces contrôlés, obligatoirement. « Les contrôleurs expliquent que c’est pour que les clients lisent et comprennent que ce type d’emballages ne doit plus exister. C’est aussi une attestation de contrôle, de sorte que si jamais ils reviennent et trouvent d’autre emballages plastiques, les amendes seront doublées en plus d’autres sanctions pour rébellion », relate Blaise Dongmo.

Comme de concert, tous les commerçants de la zone jurent de ne plus jamais acheter les emballages plastiques. « Si le client ne vient pas avec son sac, on emballe dans des papiers ou il va acheter ailleurs. Je n’ai plus d’argent à donner aux contrôleurs », assure un autre commerçant. Tous regrettent cependant que le fait que le manque d’emballages plastiques limite leur activité. Parlez-leur des emballages plastiques conformes et ils rétorquent que c’est rare et même, beaucoup trop coûteux par rapport aux bénéfices enregistrés.

Sauf que du côté du Minepded, l’on indique que les contrôles ainsi lancés sur l’ensemble du pays seront continus et permanents. Ils seront effectués non pas seulement par les inspecteurs du Minepded, mais aussi par ceux du ministère du Commerce, les autorités administratives et les forces de maintien de l’ordre. Concernant les amendes, M. Palouma, sous-directeur de la gestion des déchets, des produits chimiques toxiques et dangereux à la direction des normes et du contrôle du Minepded explique qu’elles sont consignées dans les textes législatifs camerounais, notamment la loi de 96 portant gestion de l’environnement. « Ces amendes vont de 5 à 50 millions de F. Mais comme tous les commerçants n’ont pas un même pouvoir économique, nous avons essayé d’émettre des sanctions pécuniaires gérées au niveau des régions, avec des valeurs encadrées entre 4 à 25 000 F, en fonction de la quantité des plastiques saisies ». Les stocks ainsi saisis sont perforés puis, recyclés.

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