Cameroun - Economie. Cameroun: forte croissance économique en 2013 selon le FMI

PANA Lundi le 12 Mai 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La croissance économique au Cameroun devrait se stabiliser à environ 5,5% en 2014, a indiqué, jeudi, Mario de Zamaróczy, chef de mission d’une délégation du Fonds Monétaire International (FMI) à la fin de la mission économique qu’il a effectuée avec sa délégation dans le pays dans le cadre des consultations de 2014 au titre de l’article IV.

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Au terme de cette mission entamée le 24 avril, Mario de Zamaróczy a indiqué qu’au vu de l’évolution récente de la situation macro-économique, la croissance a été plus forte que prévu lors de la visite des services du FMI en novembre 2013. La croissance du PIB réel est estimée à 5,5% pour 2013 contre 4,6% en 2012, grâce à un niveau soutenu de dépenses d’équipement et à une augmentation de la production pétrolière et de l’activité dans le secteur des services.

Pour ce qui est de l’inflation, elle est descendue à 2,1% contre 2,4% en 2012 et le déficit courant, dons compris s’est creusé à 4,0% du PIB, principalement à cause d’une augmentation des importations de biens d’équipement.

«La croissance devrait se stabiliser à environ 5,5% en 2014 et, à moyen terme, grâce à la montée de la production pétrolière, au maintien des investissements publics dans l’infrastructure et au dynamisme de la demande intérieure. Bien que la croissance prévue à moyen terme ait rebondi, elle n’atteint pas le niveau nécessaire pour permettre au Cameroun de parvenir au statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure d’ici 2035 », affirme-t-il.

Il pense que «le déficit budgétaire global, base caisse et dons compris, est estimé à 4,1% du PIB en 2013, contre 2,5% du PIB en 2012. L’augmentation des dépenses, dont celles d’équipement, a contribué à la détérioration des résultats budgétaires ».

Mais en 2014, le déficit budgétaire global devrait se situer à 5,5% du PIB, du fait de l’expansion continue du programme d’investissement public et des subventions aux carburants.
Toutefois, « les perspectives budgétaires à moyen terme constituent un motif de préoccupation car le déficit budgétaire devrait se creuser à 5,7% du PIB en2015 avant d’amorcer une baisse à moyen terme et ce déficit est imputable, entre autres facteurs, aux résultats insuffisants en matière de recettes, sur fond de niveau élevé de dépenses d’équipement », a-t-il ajouté.

La mission a noté l’accumulation d’un volume considérable de passifs conditionnels dans le secteur public et recommandé d’en dresser un inventaire complet et de suivre de près l’efficience des entreprises publiques.

Elle a réitéré ses préoccupations à l’égard des subventions généralisées aux carburants puisque le coût de ces subventions reste élevé et écarte la possibilité d’autres dépenses qui pourraient promouvoir une croissance plus inclusive.

A ce sujet, la mission a recommandé aux autorités d’éliminer progressivement ces subventions et de les remplacer par des programmes sociaux ciblés.

«S’agissant de la dette, il convient de signaler une accumulation progressive de vulnérabilités, qui tient pour largement à de récents emprunts non concessionnels, la dette publique devrait grimper à près de 24% du PIB en 2014, puis atteindre 38% du PIB en 2019.

D’où la nécessité de mobiliser, dans toute la mesure du possible, des ressources intérieures et des financements concessionnels pour financer les projets d’infrastructure, en menant par ailleurs des réformes institutionnelles propres à accroître l’efficience des dépenses d’investissement.

Le défi consistant à assurer une croissance plus forte et plus inclusive pour combattre le chômage et la pauvreté dans ce contexte, ont amené les autorités et la mission à procédé à des échanges de vues pour savoir comment améliorer les résultats en matière de recettes grâce à un renforcement de l’administration et à une réduction des exonérations douanières.
Il s’est agit aussi de renforcer la gestion des dépenses publiques et d’améliorer le climat des affaires afin d’encourager un développement tiré par le secteur privé, a noté la mission.

La mission a recommandé de concevoir une stratégie globale d’endettement et d’assurer un suivi de sa mise en œuvre, y compris les conséquences que pourraient avoir pour le service de la dette les plans d’expansion de l’investissement public et les répercussions en matière de responsabilité financière émanant des nouveaux partenariats public-privé.

L’importance de collaborer avec l’organe de supervision régional pour assurer la stabilité financière grâce au renforcement de la supervision des établissements financiers, y compris des institutions de micro finance et des bureaux de change a été soulignée par la mission.
Par ailleurs, le conseil d’administration du FMI devrait examiner le rapport sur les consultations de 2014 au titre de l’article IV avec le Cameroun fin juin 2014.

Durant son séjour au Cameroun, la mission du FMI a eu des échanges avec le président Paul Biya, le ministre Secrétaire général de la Présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, le ministre en charge de l’Économie, Emmanuel Nganou Djoumessi, le directeur national de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), Jean-Marie Benoît Mani, les responsables et les représentants du secteur privé, des syndicats, des organisations de la Société civile, du monde universitaire et des partenaires techniques et financiers.
 

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