Lutte contre Boko Haram. Cameroun: Plus de 5 milliards pour les travaux d'urgence d'infrastructures scolaires dans l'Extême-Nord
Plus de 5 milliards débloqués pour la construction des points d’eau et salles de classe dans la région.
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Dans certaines localités de la région de l’Extrême-Nord, les attaques répétées de la secte Boko Haram ont conduit à la fermeture de plusieurs établissements scolaires. Conséquence, les enfants des populations déplacées ont rejoint les salles de classe dans d’autres écoles, qui voient du jour au lendemain leurs capacités d’accueil largement dépassées. Pour faire face à ces « perturbations sociales » occasionnées par les exactions de Boko Haram, le gouvernement vient de décider d’un plan de riposte, sous forme de « projet d’urgence, dont le coût global s’élève à 5 milliards 335 millions 32 milles F », selon une information du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat). Le document indique que « ce projet d’urgence vise à favoriser la continuité dans l’épanouissement social des populations affectées, en dépit des déplacements et des désagréments subis ».
Il sera donc question de construire des salles de classes équipées de tables-blancs et bureaux de maîtres, de blocs de latrines et de forages dans les six départements de la région où l’urgence est signalée. C’est dans l’optique de renforcer les capacités d’accueil des écoles en charge des déplacés. Dans les détails, le Génie militaire sera chargé de la construction des salles de classe et de blocs de latrines dans les zones à risque élevé. Le ministère des Enseignements secondaires (Minesec) et le Minepat vont superviser la fabrication des tables-blancs et bureaux de maîtres tandis que les entreprises privées, par contractualisation de gré à gré, font s’employer à la construction complète des forages et des autres salles de classe dans les zones à risque négligeable. Le Minepat sera également à contribution.
Pour information, le Minepat précise que, bien que faisant partie de la batterie des mesures prises par le gouvernement pour répondre aux préoccupations d’urgence, « le projet d’urgence pour la construction des infrastructures de l’éducation et des points d’eau dans certaines localités de la région de l’Extrême-Nord, n’est à confondre ni avec le Programme d’aménagement du territoire pour les régions de l’Adamaoua, de l’Extrême-Nord et du Nord, ni avec le Programme d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance ».
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