Cameroun - Energie. Cameroun: Les délestages du courant électrique reviennent

Josiane TCHAKOUNTE | Cameroon Tribune Mardi le 22 Janvier 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les ménages et les commerces subissent depuis quelques semaines, des désagréments qu'ils avaient oubliés.

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« Cette commande, je devais la livrer le week-end dernier. Malheureusement, j’ai été fauché dans mon travail par la coupure d’électricité du vendredi 18 janvier qui a duré toute la matinée », explique Chantale P, couturière. Hier, l’ensemble pagne en question, déjà achevé, n’attendait plus que sa propriétaire. Selon cette couturière, les coupures d’électricité sont de plus en plus récurrentes dans son atelier, situé au quartier Sous-manguier à Yaoundé. « La semaine dernière, on a coupé l’électricité deux fois », explique-t-elle. Idem dans le quartier où elle réside à Awae. « La-bàs, les coupures sont plus intenses. C’est généralement entre 18 h et 22 h. Mais, la semaine dernière, c’est entre 8 et 17 h que le courant est parti, deux jours consécutifs », ajoute la couturière.

A Ekounou, Mendong, Kondengui, Nkomo, les habitants de ces quartiers de Yaoundé et de plusieurs autres, revivent les délestages. « En une semaine, vous pouvez avoir des coupures d’électricité en moyenne sur trois jours. Ce qui n’est pas sans dommage sur nos appareils », déplore Junior B., habitant le lieu-dit « Deux Chevaux ». Une situation déjà vécue ailleurs. « Durant les fêtes de fin d’année, nous avons passé le 24 décembre dans le noir. La lumière est revenue le jour d’après, est repartie aux environs de 19h le 25 décembre pour ne revenir que vers 22h », explique Mélanie, responsable d’un débit de boisson à Mendong. Conséquence, les prévisions de recettes de cette commerçante n’ont pas été réalisées.


Que deviennent les centrales ?

En pareille circonstance, les regards sont tournés vers Aes-Sonel, le fournisseur d’électricité qui décline toute responsabilité. De ce côté l’on indique que le non-fonctionnement du programme thermique d’urgence (Ptu) et le retard pris dans la mise en service de la centrale à gaz de Kribi seraient à l’origine de tous les désagréments subis actuellement. Mais des solutions pourraient bientôt être trouvées. « Il y a de fortes chances que les centrales du Ptu recommencent à apporter leur contribution au réseau interconnecté Sud (Ris) de Aes-Sonel cette semaine », confie Zengue Akamba, coordonnateur du Ptu.

Depuis l’arrêt du fonctionnement des centrales de Yaoundé-Ahala (60 MW), Bamenda (20 MW), Mbalamyo (10 MW) et Ebolowa (10MW), des réunions se sont succédé aux ministères de l’Energie, des Finances et à la Primature, pour régler le problème de la disponibilité du gasoil. Privé des 100 MW dont il pouvait disposer depuis un an déjà, le Ris ne parvient plus à gérer une demande qui croît de 8% par an. Et pour gérer l’étiage (baisse du débit de la Sanaga), la mise en service de la centrale à gaz de Kribi reportée une fois déjà, est très attendue. Avec ses 216 MW, l’offre actuelle (1 033 MW), devrait pouvoir couvrir la demande jusqu’en 2015. Si tout marche comme prévu, tout devrait rentrer dans l’ordre d’ici mars prochain.

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