Cameroun - Communication. Cameroun: Le Conseil National de la Communication parle déontologie à Douala - «Pas d’organe de presse sans entreprise»

MESSI BALA | Cameroon Tribune Mercredi le 19 Juin 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Mgr Joseph Befe Ateba était face à la presse de la région mardi 18 juin dernier.

ADS


C’est une salle de conférence de l’hôtel Sawa un peu clairsemée au début de la conférence de presse qui accueille Mgr Joseph Befe Ateba et sa délégation. En aparté, on s’interroge sur les objectifs de la tournée du Conseil national de la Communication (Cnc) à Douala. Certes, la ville abrite nombre d’organes de presse écrite et audiovisuelle. Les récentes sanctions du Cnc ont aussi frappé des journalistes de la capitale économique. Aussi peut-on imaginer les appréhensions des uns et des autres devant la délégation du régulateur du secteur de la communication.

Très vite, dans son mot préliminaire, le président du Cnc a précisé qu’il n’était pas le père « fouettard » craint par certains. Pour le Cnc, l’étape de Douala rentre dans le cadre de la campagne de sensibilisation des professionnels des médias à la suite de l’évolution institutionnelle que l’organe vient de connaître. Ceci après le séminaire de septembre 2012 à Yaoundé. Question de partager avec les professionnels de médias les approches du Cnc, avec pour souci de ne pas être perçu comme une instance punitive uniquement. Ceci dit, l’échange avec les journalistes a duré près de deux heures dans une ambiance de convivialité.


Mgr Joseph Befe Ateba: «Pas d’organe de presse sans entreprise»

Mgr Joseph Befe Ateba, président du Conseil national de la Communication s'est confié à Cameroon Tribune lors de sa visite à Douala.

Quel est le message portez-vous au milieu de la communication de Douala ?

C’est à partir de la visite d’une radio et une télévision effectuée lundi 17 juin dernier que mon message a été élaboré. On ne peut pas avoir une presse sans avoir une entreprise qui la soutient. C’est un suicide. Et le Conseil devrait travailler pour que désormais si quelqu’un se présente pour créer un organe de presse, qu’on s’assure qu’il a les moyens d’entretenir la presse et payer normalement les journalistes.


Le Cnc a-t-il les moyens de s’assurer de tout cela ?

La réorganisation du Cnc ne date que de 2012. La nomination de ses membres est intervenue cette année. Donnez-nous le temps de prendre les moyens qu’il faut pour nous déployer sur l’ensemble du territoire national. Mais nous avons la volonté, soyez-en sûr. Là où nous ne pouvons pas agir, nous empruntons les structures administratives existantes pour que la voix du Cnc soit entendue. Cette tournée est une manière pour nous de dire à toutes les régions que le Cnc a des moyens de toucher le Cameroun tout entier.


Votre discours sur la déontologie peut-il trouver un écho favorable dans une corporation de journalistes qui accueille le tout-venant ?

Les journalistes eux-mêmes ont demandé durant les états généraux de la communication que l’entrée à leur profession soit verrouillée parce qu’il semble que c’est une passoire où tout le monde est prophète en Israël sans en avoir la vocation. Concernant la carte de presse, le Cnc ne gère pas la carte dans son attribution. C’est un document délivré par une commission. Mais le Conseil intervient, émet son avis pour qu’on la donne et quand on l’a déjà donnée, le Conseil peut aussi donner son avis pour qu’on la retire.


Qu’est-ce qui distingue le Cnc du Mincom finalement ?

Il y a le décret d’octobre 2011 qui organise le travail gouvernemental. Il stipule que le ministère de la Communication est chargé de la conception et de la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de communication. C’est à ce titre qu’il édicte les normes relatives à ce secteur, notamment décisions et arrêtés. C’est à ce titre qu’il propose un certain nombre de normes supérieures, les décrets au Premier ministre et au président de la République et des projets de loi à l’Assemblée nationale. De même, le Mincom assure le suivi des activités du secteur. C’est notamment à ce titre qu’il apporte un appui aux entreprises du secteur de la communication à travers l’aide publique. Le Cnc a pour mission statutaire de veiller au respect et à la bonne application de ces normes. C’est-à-dire qu’à travers ses avis le Cnc peut améliorer ces normes ou à travers ses décisions, il concourt à la bonne application des normes édictées par les instances gouvernementales.

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS