Cameroun - Education. Cameroun: Admis au concours d'entrée en 6ème avec 4/20 de moyenne

Flore Edimo | Le Jour Jeudi le 26 Mai 2016 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les établissements secondaires ruraux peinent à trouver des candidats à la dimension de leurs capacités d’accueil.

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Selon des statistiques publiées par le poste national de la Crtv au journal de lundi 16 mai 2016 au soir, plus de 230.000 écoliers ont frappé aux portes de nos lycées et collèges, dont 170.000 pour l’enseignement secondaire général.  Pour certains, les résultats ont été rendus publics le même jour, notamment dans les zones rurales ou reculées. Si dans les grandes villes, les résultats retiennent encore l’attention, le concours a cessé d’être compétitif, jusque dans les villes moyennes. Au lycée bilingue de Dschang, ville qui compte avec le lycée classique, le lycée technique et le lycée de Zenmeh, quatre grandes structures d’accueil, on a enregistré 425 candidats pour la session 2016. Pour ses cinq classes de 6ème, l’établissement a la capacité de recruter jusqu’à 250 places, si l’on considère qu’il peut avoir 50 redoublants. Parmi les admis, un concours spécial sera organisé, en interne, pour les 60 qui intégreront la 6ème spéciale bilingue, dont l’expérimentation a cours ici. A 20km de là, des candidats qui pointent 04/20 de moyenne ont été déclarés admis. De nombreux collèges d’enseignement secondaire, qui ont une capacité d’accueil de 120 places c’est-à-dire 2 salles, ont eu moins de 15 candidats. Le lycée bilingue de Ngwatta, dans l’arrondissement de Santchou, une zone considérée comme très scolarisée, avait 35 candidats, le Ces de Fonguetafou 10 et celui de Balè 10 rares autres.

Lycées bilingues
Dans la plupart des établissements bilingues récemment créés ou transformés, les enseignants regrettent qu’on utilise les rebuts du concours pour faire fonctionner la section anglophone. Le « Common entrance », équivalent anglophone du concours, avec la phase écrite et la partie orale, ne produit pas les effectifs attendus. Avec la multiplication des lycées et collèges, les élèves sont devenus rares. De nombreux sous-centres de concours, déficitaires au plan financier, ont été fermés et les chefs de ces derniers obligés de faire leurs délibérations là où il y a au moins 60 candidats. Inutile d’insister sur la note des admis, l’admission par « ordre de mérite » a vécu. Finie l'époque où le candidat marchait sur 10km, composait dans des conditions inconnues au milieu de 1000 concurrents et était fier de voir son nom parmi les 150 admis deux semaines après. En effet, des directeurs de Ces et même des proviseurs de lycée n’hésitent plus à envoyer des communiqués à l’église le dimanche, à défaut de la radio, pour dire que « des places sont disponibles ». Les rares écoliers qui échouent sont ainsi captés par ces « chercheurs d’effectifs », qui accusent leurs collègues de vouloir vider leurs établissements en recrutant à la rentrée des élèves de leurs institutions. Des enseignants confessent que dans certains collèges, on ne porte plus d’appréciation sur les bulletins de fin d’année des élèves, pour qu’ils ne partent pas. Dans la course aux effectifs, certains Ces recrutent désormais au cours moyen 1. On ne regarde plus l’âge. Parfois, il faut faire le tour du village pour flatter les enfants, afin qu’ils acceptent d’aller encore à l’école. « En dehors des grandes villes, le concours d’entrée en 6ème est désormais une formalité. Les dossiers de concours permettent juste de collecter les droits de timbre pour les impôts. Plus personne n’échoue », observe un directeur d’école, qui attend le 100%.

 

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