Cameroun - Economie. Cameroun: 80% d'opérateurs dans l'informel

Le Jour Vendredi le 13 Décembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
D'après certains experts, les personnes qui exercent des activités génératrices de revenus ne maîtrisent pas leurs droits.

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Steve W., 37 ans, est propriétaire de trois cybercafés et de deux pressings à Douala. Il emploie une dizaine de personnes. Steve envisage même d'ouvrir un quatrième cyber et un troisième pressing d'ici février 2013. Il est à la tête d'une «petite entreprise» florissante, comme il le dit lui-même. Seulement, Steve exerce toujours dans l'informel. Il a peur de transformer sa petite structure en une Petite et moyenne entreprise (Pme). Steve W. est convaincu que ce sera une perte de «temps et d'argent». Marceline Talla partage le même avis que Steve. Pour la bayam sellam, propriétaire de deux plantations de graines de courge, le secteur informel à moins de risques que le secteur formel. Marceline pense aux impôts et «tracasseries de tout genre» dont sont victimes les chefs des Pme au Cameroun. Marceline emploie pourtant une vingtaine de salariés permanents et une dizaine de salariés saisonniers. Mais, rien n'y fait. Elle ne quittera pas son secteur informel. Comme de nombreux Camerounais, Marceline Talla et Steve W. craignent le secteur formel. Pourtant, ces modestes opérateurs économiques représentent près de 80 % de l'économie camerounaise. «Le Cameroun est, selon toute vraisemblable, le pays d'Afrique subsaharienne qui a un des taux les plus élevés d'emplois du secteur informel», relevait en 2006 l'Agence française de développement (Afd). Cependant, ces personnes pratiquent leurs activités sans connaissance de leurs droits. D'où la peur de muter du secteur informel au secteur formel. «La plus grande majorité des femmes et des populations rurales qui exercent les activités génératrices de revenus ne sont pas outillées sur le droit commercial dont elles ignorent l'existence», explique Nestor Toko Monkam, président de l'association «Droits et paix». En effet, les opérateurs qui exercent dans le secteur informel ne savent pas qu'ils ont des avantages offerts par l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada)..: Ils ignorent par exemple qu'ils bénéficient entre autres d'une simplification des procédures administratives de création de l'entreprise, d'une exonération fiscale pour les nouveaux entrepreneurs, d'un accès facile au crédit et d'une protection contre la concurrence déloyale. Pour encourager ces opérateurs à faire la mutation du secteur informel au secteur formel, l'association «Droits et paix» compte mettre sur pied quatre cliniques juridiques Douala, Edéa, Mbanga et Nkongsamba avec pour Missions de contrôler, conseiller, accompagner et assister juridiquement les femmes et les populations rurales exerçant des activités génératrices de revenus.
 

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