Cameroun - Réligion. Cameroun/Vatican: Ce que le Pape François a dit à Paul Biya

Nadine Bella | La Météo Mercredi le 30 Avril 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Devant un parterre de chefs d'Etat et de gouvernement, le couple présidentiel camerounais a rehaussé de sa présence à la cérémonie solennelle de sanctification de Jean Paul II et Jean XXIII, par François. Dans les secrets de l'échange que le souverain pontife a eu avec le Président camerounais.

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Les images resteront gravées dans les annales, celles du Pape François et du Chef de l'Etat, Paul Biya, échangeaient devant caméras au premier rang les invités, à la place Saint-Pierre. On apprend, selon des indiscrétions, que le maître des céans évoquant les questions de l'heure, n'a pas manqué de féliciter le Président Paul Biya pour sa conciliante sagesse, sa sobriété, et surtout la manière dont il dirige le Cameroun afin qu'il se développe. Le Cameroun, sous le magistère de Paul Biya, selon le Pape François, est un modèle de paix et de stabilité dans le monde; et le Chef de l'Etat camerounais, un dirigeant hors norme qui restera à jamais inscrit dans l'histoire du monde. D'autres confidences laissent entendre que le successeur du Pape Benoît XVI s'est réjoui des différentes propositions faites par le président camerounais lors du 4e sommet de Bruxelles (Belgique), Union européenne-Afrique, sur la crise en République centrafricaine, consacrant notamment l'envoi d'environ 12.000 Casques bleus (soit 10 000 soldats et 1.800 policiers) au pays de Catherine Samba-Panza, afin de sécuriser le pays en proie depuis un an déjà, à une incontrôlable anarchie et aux violences à nulle autre pareille, entre fidèles chrétiens (Anti-Balaka) et musulmans de l'ex-rébellion Séléka.

A la fin de leur entretien, confie-t-on, le Chef de l'Eglise catholique n'a pas écarté l'hypothèse d'une visite prochaine au Cameroun. Tant il est vrai que le Cameroun, pays d'Afrique centrale à 30% environ de catholiques, était représenté par le couple présidentiel Chantal et Paul Biya à cette double canonisation inédite. Pour des raisons évidentes. En effet, le charismatique Jean Paul II (262ePape, de 1978 à 2005) aura honoré le Cameroun par deux visites pastorales, en août 1985 et septembre 1995. Un exploit jamais réalisé par le passé.

Et c'est un secret de polichinelle que le Président Paul Biya avait entretenu une relation très cordiale et conviviale avec le défunt cardinal Karol Jozef Wojtyla. Même outre-tombe, l'homme des «Grandes réalisations» ne manque aucune occasion pour manifester son attachement au Pape polonais. De la cérémonie des obsèques en passant par la messe pontificale de béatification en 2011, Paul et Chantal Biya ont manifesté leur sincère amitié à celui qui a donné le sacrement du baptême à leurs progénitures, sur place à Yaoundé. La relation entre Jean Paul II et le Cameroun est toute spéciale. En 6 mois d'intervalle, le Chef de l'Etat camerounais se rend au Vatican pour la deuxième fois. Et au-delà de la cérémonie de canonisation, il est porté à croire que l'accélération du travail en rapport avec l'officialisation du statut de l'Église catholique romaine au Cameroun n'est pas dans lien avec ce déplacement présidentiel au Vatican. Et selon une source, une quarantaine de Camerounais a été aperçu lors de cette double canonisation, à la place Saint-Pierre. Arrivés quelques jours avant, ces derniers ont prié et se sont recueillis sur les tombes des désormais Saints.

Dans le «registre céleste». Le préfet de la cause des saints, le cardinal Angelo Amato, a commencé par prononcer en latin trois requêtes successives pour demander à François d'inscrire les deux Papes dans le registre des saints. Après le rite de canonisation prononcée par François, une messe s'en est suivie. Dans son homélie, François a rendu hommage aux deux papes les plus emblématiques de l'après-guerre porteurs d'une «espérance vivante», qui «ont connu des tragédies mais n'en ont pas été écrasés». Et de rappeler qu'ils avaient aidé, à «restaurer et actualiser l'Eglise selon sa physionomie d'origine».


La cérémonie en présence de deux Papes vivants, très courue, a duré deux heures de temps. C'est en présence des centaines de milliers de personnes (93 délégations officielles, dont 24 chefs d'Etat et 35 chefs de gouvernement, 140 à 150 cardinaux, 1.000 évêques, 6.000 prêtres et 200 diacres) que la cérémonie inédite a été célébrée en mondovision par le pape latino-américain François au Saint-Siège (13 mois après son élection), hier dimanche. Avec la présence du pape émérite allemand Benoît XVI qui a participé pleinement à la cérémonie liturgique, avec 150 cardinaux et un millier d'évêques, d'aucuns ont fait de qualifier ce jour exceptionnel de «dimanche des quatre papes». Car, c'est un événement unique dans les 2.000 ans d'histoire de l'Église catholique.

En prélude à cette «journée mythique pour l'Église», des veillées de prière ont eu lieu en la basilique Saint Jean de Latran. Pour ne pas perdre leur place au premier rang, certains religieux ont dû passer la nuit à la place Saint-Pierre. Et surtout être aux avant-postes de la cérémonie de consécration de celui qui aura, d'une manière ou d'une autre «changé leur vie». Ici et là, se déploient la protection civile, les carabiniers et les ambulanciers. Pour beaucoup d'observateurs, cet événement peut contribuer à dissiper le souvenir d'années marquées par des scandales, notamment la pédophiles, et réconcilier deux sensibilités différentes de l'Eglise incarnées par ces deux serviteurs de Dieu. 

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