Qui sera le candidat du Sdf ? Présidentielle 2011. Pour donner une chance au Sdf de faire de bons scores à l’élection de cette année, certains cadres souhaitent que Fru Ndi ne porte plus les couleurs du parti. Depuis le début de l’année, le congrès du Sdf a été repoussé deux fois, puis reporté sine die.

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Au cours de ce congrès, le principal parti politique de l’opposition doit renouveler le bureau du Nec, sa plus haute instance décisionnelle, désigner son candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain et résoudre d’autres problèmes en suspens. La raison officielle du report du congrès est que le Sdf exige du gouvernement de prendre en compte ses exigences vis-à-vis d’Elecam. Le Sdf demande des conditions minimales de transparence pour l’élection présidentielle, de changer les membres du conseil électoral d’Elecam, qui est selon lui composé en grande majorité de « hauts cadres du Rdpc ». Comment comprendre qu’un parti politique lie ses activités à celles d’un gouvernement dont il ne fait pas partie? En fait, Fru Ndi a été réélu à la tête du parti le 26 mai 2006. Depuis le 26 mai 2011, le bureau qu’il conduit est dans l’illégalité. Mais la jurisprudence du parti montre que le parti ne change généralement pas son exécutif en année d’élection présidentielle. Ce fut le cas en 1997 et en 2004. Il est donc probable qu’il n’y ait qu’un congrès extraordinaire du Sdf, au cours duquel le candidat du parti sera désigné. Une source au sein du Nec affirme que le véritable problème est ailleurs.

Selon cette source, des cadres du Sdf sont convaincus que pour donner une chance à ce parti, il faut qu’il présente « un nouveau visage » à l’élection présidentielle. Des cadres essaieraient depuis plusieurs mois de convaincre Fru Ndi de ne pas être le candidat du parti.

En attendant la réaction du gouvernement à ses exigences, le Sdf en profiterait pour résoudre ses problèmes internes. Une autre source confirme cette thèse. « Nous ne voulons plus placer notre confiance en une personne qui ne gagne pas. Nous avons demandé à Fru Ndi de se retirer, afin que nous puissions ériger une stèle en son nom, lorsque nous aurons gagné le combat qu’il a commencé », indique-t-elle. « Le temps a fait son effet.

Fru Ndi ne porte plus suffisamment l’image du parti. On lui a proposé de ne pas être le candidat du Sdf à la présidentielle mais de garder la présidence du parti », éclaircit une troisième source.

Ni John Fru Ndi n’ayant pu être joint, Elisabeth Tamajong, le Secrétaire général du Sdf explique: « Il n’y a pas de candidat naturel du Sdf. C’est le congrès qui va désigner le candidat du parti. Il n’ya rien d’autre à dire sur la question ».

La position officielle du Sdf est que le parti ne prendra pas part aux élections, avec Elecam dans sa forme actuelle. Mais il s’agit d’un rapport politique de forces et la position du parti peut évoluer. D’ailleurs, des cadres du Nec se préparent à une éventuelle primaire. « Il s’agit de convaincre Fru Ndi et non de le forcer à partir », dit l’une des sources du Jour. Elle précise qu’il est important que le chairman ne se présente pas de son gré, car il ne faut pas qu’il passe en force et obtienne un mauvais score à la présidentielle, ou qu’il soit battu aux primaires et, en tant que président du parti, n’apporte pas l’appui nécessaire au candidat du Sdf.
 

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