Présidentielle 2011. Cameroun,Présidentielle 2011 : Ballet d’émissaires occidentaux chez Paul Biya

Georges Alain Boyomo | Mutations Lundi le 04 Juillet 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En l’espace de 5 jours, le chef de l’Etat a reçu des envoyés spéciaux de Barack Obama, Nicolas Sarkozy et David Cameron au palais de l’Unité. Après Barack Obama et Nicolas Sarkozy, c’est au tour de David Cameron, le Premier ministre britannique de dépêcher un émissaire à Yaoundé. Vendredi dernier, le chef de l’Etat a donc reçu en audience au palais de l’Unité, Henry Bellingham, le ministre britannique chargé des Affaires africaines et du Commonwealth au Foreign Office, le ministère anglais des Affaires étrangères.

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Au centre des entretiens, signale le site de la Présidence de la présidence de la République, «l’intensification de la coopération entre la Grande Bretagne et le Cameroun». Dans sa déclaration à la presse, au terme d’une audience de plus d’une demi-heure, M. Henry Bellingham, indique encore le service de presse de la Présidence, a annoncé la ferme détermination du Gouvernement britannique à intensifier la coopération entre Yaoundé et Londres : «Nous voulons intensifier nos relations bilatérales avec le Cameroun» a affirmé l’émissaire de David Cameron.

Qui précise que ce nouveau départ de la coopération entre les deux pays passe par la densification des échanges commerciaux.
Pour booster cette coopération, la Grande Bretagne envisage, selon l’hôte du chef de l’Etat, d’augmenter ses investissements au Cameroun. Il a émis le voeu de voir les entreprises camerounaises exporter massivement leurs produits en Angleterre et vers l’Europe en général. Le changement climatique a également meublé l’échange entre les deux hommes. Selon nos informations, même si le sujet n’a pas été abordé devant la presse, il a également été question de la prochaine élection présidentielle au Cameroun, ce d’autant plus qu’on sait l’attachement du Commonwealth et de la Grande Bretagne aux valeurs démocratiques. Bien plus, le Commonweath a souvent appuyé le Cameroun dans l’organisation des élections.

Un jour avant l’émissaire de David Cameron, le jeudi 1er juillet, Paul Biya a eu un tête-à-tête avec le ministre français de la Coopération, Henri de Raincourt. Au sortir de l’audience, le ministre français a déclaré : «Je suis très reconnaissant au président Paul Biya d’avoir bien voulu m’accorder cette audience, au cours de laquelle je me suis fait le messager de ce que le président de la République française souhaitait dire au Président Biya. C’est-à-dire, naturellement, réaffirmer (…) la profondeur, la densité des liens qui unissent depuis toujours et pour toujours le Cameroun et la France. Ces liens reposent sur la confiance, sur le respect mutuel et sur la volonté que nos deux pays de participer à la construction et à l’émergence de ce nouveau monde, afin de donner des perspectives d’épanouissement et de promotion à tous les peuples et à tous les habitants. Vous savez, c’est une préoccupation de la France en particulier dans le cadre du G20. Nous souhaitons apporter un certain nombre de réponses précises sur toutes les problématiques, par exemple, la sécurité alimentaire, les infrastructures, la scolarité, l’éducation… ».

Sur le site de la présidence de la République, aucune allusion sur l’un des sujets forts de l’échange entre M. de Raincourt et Paul Biya : «la situation politique au Cameroun». Pourtant un communiqué signé par le Quai d’Orsay le 30 juin dernier, disponible sur le site du ministère français des Affaires étrangères, évoque cette thématique comme devant faire partie de l’entretien entre Paul Biya et son hôte.
Rappelons que le ballet d’émissaires occidentaux au palais d’Etoudi a été ouvert le lundi 27 juin dernier par Johnnie Carson, le sous-secrétaire d’Etat américain pour les affaires africaines. Selon le communiqué final fourni par l’ambassade du pays de l’Oncle Sam à Yaoundé, l'ambassadeur Carson a invité à cette occasion le gouvernement camerounais à veiller à ce que les autorités gouvernementales permettent aux citoyens de participer aux débats publics sur tous les sujets d'intérêt aux électeurs. Il a dit que de tels débats sont de pré requis nécessaires à des élections libres, et que toute intimidation sur des candidats et des leaders de la société civile par des autorités gouvernementales dans la perspective des élections sera perçue par la communauté internationale comme ayant un impact négatif sur la crédibilité du processus électoral. Ce ballet d’émissaires occidentaux à Yaoundé intervient dans un contexte où des menaces supposées ou réelles de la «Communauté internationale» sont brandies par des thuriféraires du part au pouvoir.
 

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