Samuel Eto’o et Alexandre Song qui causent au téléphone comme deux vieux potes du lycée ! Ça pourrait étonner plus d’un camerounais qui savent que depuis 7mois, le premier lion a chassé l’autre de la tanière qu’est l’équipe du Cameroun de football. Pourtant, c’est bien le cas actuellement, du moins depuis la semaine dernière date à laquelle le capitaine des Lions a déclaré avoir tout mis en œuvre pour ramener la paix dans la tanière, y compris avec les « bannis ».

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C’était devant le ministre des sports à Yaoundé. Le responsable du développement du sport de haut niveau au Minsep le sieur Blaise Omgbwa, l’a réaffirmé quelques temps plus tard sur les ondes de la Crtv en disant que les joueurs eux-mêmes ont entrepris leur réconciliation, et que le lion chassé et le lion chasseur avaient même pris langue.

Le contexte actuel du foot camerounais veut que les Lions Indomptables soient classés 2e du groupe C dans la course pour la qualification à la Can 2012 Gabon-Guinnée. Devant eux, le Sénégal règne en maître, et derrière, vient la Rd-Congo. Or seules deux équipes sont qualifiées à l’issue des tours. Pour se foutre dans cette situation, le chasseur et le chassé qui avaient combattu ensemble pour se qualifier à la Can et au mondial 2010 ont été piqués par le virus de la haine responsable de leur débâcle. Ne pouvant plus partager le même terrain, l’un est parti avec quelques compagnons. Le Cameroun est depuis ce temps tombé dans une spirale d’incertitudes, avec des équipes tatillonnes, des recrutements intempestifs, un staff figurant, mais toujours sans fond de jeu.

La reprise de contact entre le gunner et l’interiste sonne comme un appel au secours ne serait-ce que pour ramener la paix autour des Lions, et la considération du public, mais aussi et surtout une certaine stabilité que l’on reconnaissait en Song. Le match contre le Sénégal qui est très important pour le Cameroun est visé comme celui du retour du jeune lion dans la tanière. Ce qui est encourageant, c’est que ce soit avec la bénédiction de la Fecafoot qui a assez œuvré pour pourrir la situation. Là où le bât blesse c’est quand d’autres bannis comme Emana exigent des excuses publiques avant leur retour.

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