Lions Indomptables. Cafouillage dans la tanière des Lions indomptables

Jacques Eric Andjick et Steve Djouguela | Mutations Lundi le 22 Novembre 2010 Sport Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
La mission récemment conduite en Europe par Milla, est la énième pour ramener des joueurs en équipe nationale.

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 «C’est la presse qui a considéré que c’étaient des bannis. Sincèrement, je ne pense que c’était des bannis. La preuve, il y a une mission qui est allée les rencontrer ce qui veut dire qu’ils ne sont pas des bannis. Quand on est banni on n’est plus sollicité et on ne revient pas». Dans une interview accordée, au quotidien La Nouvelle Expression, dans la livraison du 2 novembre 2010, le secrétaire général de la Fécafoot, Sidiki Tombi à Roko se voulait formel. Le dirigeant de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) réagissait ainsi à une question sur les joueurs qui n’ont plus été appelés en équipe nationale après l’élimination au premier tour des Lions indomptables au Mondial sud-africain. Et en dehors de Rigobert Song Bahanag, qui a officiellement annoncé sa retraite internationale au lendemain de la Coupe du monde, les 22 autres Lions présents en Afrique du Sud, restaient en principe sélectionnables. Pourtant, depuis lors, Souleymanou Hamidou, Idriss Carlos Kameni, Gérémi Sorel Njitap Fotso, Alexandre Song Bilong, Landry Nguemo Tsafack, Achille Emana Edzimbi, Pierre Achille Webo Kouamo et Mohammadou Idrissou, n’ont plus été convoqués. Mais c’est davantage le trio Kameni, Song Bilong et Emana, cité fauteur de troubles dans la tanière des Lions pendant le mondial, qui a été étiqueté comme «banni» de l’équipe. Le Sg de la Fécafoot admet d’ailleurs qu’«il y a un seul problème. C’est qu’entre les joueurs il y a eu quelques malentendus…».

Conséquence : huit joueurs ont été écartés des Lions indomptables. Mais le match nul d’un but partout, concédé par le Cameroun contre la République démocratique du Congo, le 9 octobre dernier à Garoua, lors de la 2e journée des éliminatoires de la Can 2012, a remis au goût du jour les médiations au sein des Lions indomptables. Puisqu’au lendemain de cette contre-performance, le ministre des Sports et de l’Education physique, Michel Zoah a dépêché une délégation en Europe, pour rencontrer le capitaine Samuel Eto’o et les présumés bannis, cités dans les «malentendus» en Afrique du Sud, en vue de leur réintégration en sélection.
Deux semaines plus tard, la suite du travail de la mission qu’a conduit sur le vieux continent Me Enama et qui était composée de l’ambassadeur itinérant Roger Milla et de l’un des vice-présidents de la Fécafoot, Francis Mveng, est toujours inconnue. Toutefois, de sources bien informées, Achille Emana et Idriss Carlos Kameni sont disposés à rejoindre la tanière sans condition, alors qu’Alexandre Song a fait savoir que sa maman s’oppose à ce qu’il revête de nouveau les couleurs nationales. Les mêmes sources indiquent que la semaine dernière, un déjeuner a même été organisé à Douala entre l’un des membres de la délégation et la maman d’Alexandre Song, afin de la convaincre de laisser son fils rejouer en vert-rouge-jaune.

D’autre part, selon les déclarations de Roger Milla, les «bannis» auraient exigé une assise entre «le clan Eto’o» et eux. Une assise qui n’aurait quasiment aucune chance de se tenir, si l’on s’en tient à l’attitude réfractaire affichée par Samuel Eto’o lorsque l’un des membres de la commission s’est rendu à son domicile à Milan. Une mission qui serait donc finalement un cuisant échec, un peu comme c’était déjà le cas en 2005 avec Lauren Etame Mayer, lorsque Patrick Mboma avait été dépêché à Londres par les autorités sportives camerounaises, dans le but de le ramener dans la tanière.
Puisque après quatre ans de bons et loyaux services (1998-2002),  Lauren Etame Mayer avait rangé au placard  sa tunique vert, rouge et jaune. Malgré des multiples sollicitations, il ne revint jamais sur sa décision. Une décision que le meilleur joueur de la Coupe d’Afrique des nations 2000, n’a jamais expliquée mais des proches avaient laissé croire qu’il avait offusqué par le choix de ses camarades de faire d’observer une fronde avant le mondial 2006.

Médiations politiques
Mais il n’y a pas que les anciens footballeurs qui assurent les médiations visant à réintégrer des joueurs au sein des Lions. Car les politiques ont parfois usé de leur pouvoir pour ramener des joueurs en équipe nationale. Notamment avant la Coupe du monde de 1990, lorsque le Chef de l’Etat, Paul Biya impose la réintégration au sein des Lions, d’Albert Roger Milla, qui avait fait son jubilé quelques temps auparavant et qui achevait sa carrière à l’Île de La Réunion.
Par ailleurs, cette année, une mission conjointe Minsep-Fécafoot, composée de l’ancien secrétaire général du Ministère des sports de l’éducation physique David Hanack Tonye et de son homologue de la Fécafoot, Sidiki Tombi à Roko, avait séjourné en Allemagne dans le but d’intégrer dans les Lions, le joueur Joël André Matip Job, né à Bochum en Allemagne. Mission accomplie. D’autres joueurs détenteurs de passeports français et allemands, avaient également fait l’objet d’une médiation pour rejoindre les rangs du Cameroun, leur pays d’origine. C’est le cas de Benoît Assou-Ekotto, Sébastien Bassong Nguena, d’Eric Maxim Choupo-Moting et Gaëtan Bong cette année.

Mais les efforts du staff dirigeant de la sélection camerounaise pour s’attacher les services de l’attaquant né en France, David Ngog, n’a pas rejoint la tanière. Selon l’ancien sélectionneur des Lions, Paul Le Guen, le sociétaire des Reds de Liverpool, n’aurait pas manifesté l’intérêt de jouer avec le Cameroun, pays de son père. Au contraire du défenseur du stade Rennais, Jean Armel Kana Biyick, qui selon l’actuel entraîneur adjoint des Lions, François Omam Biyik, est disposé à jouer avec les Lions indomptables.  Comme l’a fait avant lui son père André Kana-Biyik, pendant les décennies 80 et 90. Le fait que Jean Armel Kana Biyik ait rejeté une convocation de l’équipe de France Espoirs en octobre dernier, laisse présager un succès de la médiation menée par son oncle  François Omam Biyik.

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