CEMAC. Cémac : Antoine Nstimi au centre d'une nouvelle affaire

RFI Mardi le 10 Avril 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L'affaire Antoine Nstimi, diplomate camerounais, président de la commission de la Cémac qui a été interdit de séjour en Centrafrique alors que le siège de la Cémac se trouve à Bangui, connaît un nouvel épisode. Alors que la Cémac, Communauté économique des Etats d'Afrique centrale, cherche à régler la crise diplomatique ouverte par cette expulsion, une nouvelle «affaire dans l'affaire» éclate à présent : l'AFD, l'Agence française de développement affirme que son directeur général Dov Zerah a décidé de porter plainte contre Antoine Nstimi. Cette plainte intervient après des révélations de l'hebdomadaire Jeune Afrique.

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L’hebdomadaire, dans sa première livraison d'avril, a en effet publié toute une série documents bancaires où l'on découvre une «multiplication hors normes» de retraits en espèces ainsi que des locations d'avions et des frais de missions présentés par le déiplomate camerounais. Jeune Afrique publie ainsi une note de frais de près de 20.000 euros pour une réception qui aurait été donnée en l'honneur et en présence du patron de l'AFD. Or Dov Zerah nie avoir participé à ce repas. On soupconne une fausse facture.

Si l'on en croit la facture publiée par Jeune Afrique, onze convives se trouvaient autour de la table le 14 février dernier dans le restaurant de l'hôtel Méridien Etoile de Paris. Parmi eux Dov Zerah, le patron de l'Agence française de Développement.

Mais le document pose question. D'abord le nom du restaurant : il est écrit «Arnoc» au lieu de «L'Orenoc.» Puis bien sûr le montant exhorbitant de la facture : 19.940 euros (plus de 13 millions de Francs CFA), payés cash par Antoine Ntsimi en personne. Jeune Afrique s'est amusé à faire un petit calcul d'après la carte du restaurant : imaginant que chacun des 11 convives aient dégusté les plats les plus chers et bu chacun 2 bouteilles de vin ou de champagne des meilleurs, la facture n'aurait pas dépassé les 7.000 euros. On est loin des 20.000 présentés comme note de frais.

Autre problème : il est écrit sur le document que la réception a été donnée dans le cadre de la signature d'une convention de financement AFD-CEMAC. Or aujourd'hui, l'AFD explique que cette convention n'a été signée que neuf jours plus tard à Bangui, par le représentant local de l'Agence, que Dov Zerah a jamais participé à ce repas, que son titre a été utilisé à ses dépends et qu'il compte porter l'affaire en justice.

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