CEMAC. Cémac: Paul Biya va-t-il adouber Michel Djotodia ?

Rodrigue N. TONGUE | Le Messager Mardi le 11 Juin 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Réunis pour la dernière fois en juin 2012 en République centrafricaine, les membres de l’organe le plus important de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale devraient se retrouver ce vendredi au Gabon, sauf changement de dernière minute.

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Ce vendredi 14 juin 2013, les 6 chefs d’Etats de la sous-région Afrique centrale pourraient bien se réunir à Libreville pour une rencontre exceptionnelle au centre de laquelle on retrouve le dossier centrafricain sous deux déclinaisons. D’abord, la question de l’adoubement de Michel Djiotodia par ses pairs de la sous-région. Car ce dernier n’avait pas été reçu à Yaoundé au cours de sa tournée effectuée après son coup de force à Bangui. Ensuite, l’épineux problème de la délocalisation du siège de la commission, de la capitale centrafricaine vers une autre. S’il est acquis depuis le 12 avril 2013 que le siège de l’administration de la Commission économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) décampera de Bangui, il n’est pas sûr qu’il regagne Libreville comme il semblait établi ces derniers mois. Et pour cause, le président équato-guinéen a fait savoir à ses homologues de la Cemac, son vœu de voir son pays abriter la Commission. Les chefs d’Etats pourraient trancher cette semaine. Si du reste… l’agenda présenté dans les allées des organes de la Cemac est respecté.

Seulement, la disponibilité à « claquer » d’Omar Bongo ou celle d’Obiang Nguéma pourra faire la différence pour ce choix. La Commission de la Cemac ayant estimé à 2,5 milliards de Francs pour sa délocalisation pendant deux ans au moins, le temps d’un retour éventuel de la stabilité à Bangui. Il se dit dans les coulisses que le chef d’Etat le plus prompt à délier les cordons de la bourse pourrait prendre une relative avance sur l’autre. Sur place au Cameroun, aucune trace de la préparation de ce sommet des chefs d’Etats n’est visible au ministère camerounais des Relations extérieures. Des sources crédibles indiquent qu’aucune réunion préparatoire dans ce sens n’y a encore été tenue. Mais les mêmes sources indiquent qu’à tout moment, celles-ci pourraient avoir lieu. Le maître des lieux, Pierre Moukoko Mbonjo revenu jeudi dernier du Japon où il prenait part aux travaux de la Ticad, s’active dans la préparation du sommet mondial de la sécurité maritime qui se tiendra du 24 au 25 juin 2013 à Yaoundé. Bien plus, l’absence du président de la République en « séjour privé » en Europe laisse perplexe sur la participation active du Cameroun à ce sommet. Dans tous les cas, si l’agenda est respecté, Paul Biya qui s’ «efforce» ces derniers temps à prendre part aux sommets des chefs d’Etats de la sous-région pourrait regagner Yaoundé à ces fins.

Quoiqu’il en soit, les chefs d’Etats qui se réuniront certainement au cours de ce mois devraient, par ailleurs, entériner d’autres décisions de la session extraordinaire du conseil des ministres tenue en avril dernier au Gabon. Il s’agit entre autres, de l’application de ses recommandations pour le déploiement du programme économique régional (Per) et le lancement du Fonds émergence, de l’examen du rapport d’étape concernant Air Cémac. Les chefs d’Etat pourront aussi prendre une décision sur les matériels de contrôle aux postes frontières relativement à l’arlésienne qu’est la question de l’intégration.
 

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