Cameroun - Politique. COMMUNIQUE A L’ISSUE DU CONSEIL DE CABINET DU JEUDI 31 JANVIER 2013

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COMMUNIQUE A L’ISSUE DU CONSEIL DE CABINET DU JEUDI 31 JANVIER 2013

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Yaoundé, le 31 janvier 2013
 
    Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Son Excellence Philemon YANG, a présidé ce jeudi 31 janvier 2013 à partir de 11h à l’immeuble principal abritant ses Services, le premier Conseil de Cabinet de l’année 2013. Y ont pris part le Vice Premier Ministre, le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, les Ministres, les Ministres Délégués ainsi que les Secrétaires d’Etat.

    Deux points étaient inscrits à l’ordre du jour, à savoir :

1.    un exposé du Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation sur « l’évaluation de la situation des populations victimes des inondations en 2012 et la mise en place du fonds de soutien aux victimes des catastrophes», présenté par le Ministre Délégué ;
2.    un exposé conjoint des Ministres chargés de l’Enseignement Supérieur et des Enseignements Secondaires sur le thème «  la professionnalisation dans le système éducatif : état des lieux, défis et perspectives », présenté par le Ministre de l’Enseignement Supérieur.

Le Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation a fait le point de la situation dans les deux Régions qui ont souffert des inondations entre août et novembre 2012. Il a souligné que la situation d’urgence a été maîtrisée avec l’appui fourni par le Gouvernement et les pays amis. Le retour à la normale se fait progressivement et aucun risque sanitaire majeur n’a été détecté.


Les appuis en espèces et en nature mis à la disposition des populations par le Chef de l’Etat, d’une valeur respective de 300 millions et 500 millions, dans les Régions du Nord et de l’Extrême-Nord, ont fait l’objet d’une distribution effective, équitable et transparente dans le cadre d’une approche participative impliquant les forces vives des localités concernées.
 Dans la Région du Nord, la plupart des sinistrés ont rejoint leur lieu d’habitation, à la faveur de la baisse du niveau des eaux. Quelques zones demeurent néanmoins encore enclavées dans les arrondissements de Garoua 2 et Garoua 3.


La situation de la Région de l’Extrême-Nord est beaucoup plus préoccupante, particulièrement dans le département du Logone et Chari où l’on continue d’observer un niveau élevé des eaux et même un risque de remontée, malgré le retour de la saison sèche. Cette situation a amené les autorités locales à déplacer de nouveau certaines populations vers les  localités de Pouss et de Guirvidig, tandis qu’un afflux important de sans-abri était observé dans le camp de Kousseri.  


En outre, les activités agropastorales, comme la riziculture et les autres cultures de contre-saison, sont très négativement impactées. Ce qui fait peser un risque important sur la sécurité alimentaire dans cette zone.


Le Ministre Délégué a indiqué que la phase de gestion ex-post de la crise dans les deux Régions se poursuit et qu’un accent particulier sera mis sur la réfection des axes routiers détruits.


Relativement à la création du fonds de soutien aux populations victimes des catastrophes et calamités annoncé le 20 septembre 2012 par le Président de la République, le Ministre délégué auprès du Ministre l’Administration Territoriale et de la Décentralisation a indiqué qu’une étape essentielle a été franchie avec sa prise en compte dans la loi de finances pour l’exercice en cours. L’enveloppe de 2 milliards de F CFA prévue en 2013 sera mobilisée dès que les modalités de gestion dudit fonds auront été définies dans le décret en cours d’élaboration en liaison avec le Ministère des Finances et le Ministère chargé de l’économie.
Au terme des échanges qui ont suivi cette présentation, le Chef du Gouvernement a chargé le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation d’instruire les autorités administratives locales de continuer d’accorder l’attention et le soutien des pouvoirs publics aux sinistrés, tout en accélérant les conditions pour une normalisation définitive.
Il a en outre demandé au Ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire de veiller à l’exécution diligente et effective des hautes instructions du Président de la République, relatives à la construction d’une digue-route pour canaliser les eaux du Logone et de la digue de protection autour du lac de Maga.


Le conseil s’est poursuivi avec l’exposé présenté par le Ministre de l’Enseignement Supérieur sur l’état des lieux, les défis et les perspectives de la professionnalisation dans le système éducatif.


Le Ministre a démontré que depuis la fin des années 1980, le Gouvernement a engagé une politique de professionnalisation des enseignements. Elle s’est matérialisée dans l’enseignement secondaire technique –  qui représente 22% du nombre d’établissements et 25% des effectifs –  entre autres, par : la multiplication des collèges et lycées d’enseignement technique et professionnel ; l’amélioration  des plateaux techniques de formation ; la diversification des filières, y compris avec la création récente d’un Lycée technique agricole à Yabassi ; ainsi que le développement des partenariats avec les milieux socioprofessionnels.
Au niveau de l’enseignement supérieur, la professionnalisation s’applique à toutes les filières car elles ont vocation à déboucher sur un emploi. De ce point de vue, le système LMD (licence-master-doctorat) est un puissant levier pour renforcer l’employabilité des étudiants.  L’option de professionnalisation s’est traduite notamment par l’ouverture de 14 des 15 établissements technologiques et professionnels créés par la réforme universitaire de 1993, l’incitation des facultés classiques, à l’instar de celles de droit et sciences économiques, à promouvoir des formations professionnelles, le développement des partenariats avec le monde de l’entreprise, la création d’incubateurs d’entreprises dans certains établissements et la formation en alternance.


Le Ministre a relevé que ces efforts méritoires étaient néanmoins insuffisants, au regard notamment des enjeux pressants et nombreux de l’Emergence du Cameroun et de la mise en œuvre des « Grandes Réalisations ». Aussi, le secteur éducatif doit-il relever au moins les cinq défis suivants : 1) articuler judicieusement le système éducatif et l’environnement économique ; 2) prendre en compte l’importance du secteur informel comme réceptacle d’une grande partie des personnes formées ; 3) gérer efficacement les flux du système éducatif ; 4) consolider la synergie milieu éducatif et milieu socioéconomique à travers des outils comme la formation en alternance et 5) accroître les financements de l’enseignement technologique et professionnel, beaucoup plus onéreux que l’enseignement général, pour en envisager la massification.  
 Abordant les perspectives, le Ministre de l’Enseignement Supérieur a plaidé pour une réforme globale de l’enseignement technologique et professionnel en vue d’en améliorer l’intelligibilité et porter le nombre d’étudiants de ses filières de 13% aujourd’hui à 27% en 2020.
Pour ce faire, il a suggéré la flexibilisation des parcours et des modalités de formation, la révision de la carte scolaire et universitaire dans ce sous-secteur pour l’adapter aux zones économiques et agro-écologiques et favoriser la création de technopoles où les moyens seront mutualisés.


Le Premier Ministre a demandé aux Ministres chargés des enseignements supérieur et secondaires de prendre les mesures nécessaires en vue de favoriser une formation de qualité dans les établissements à vocation professionnelle et technologique existants.
Plus spécifiquement,  il a invité le Ministre de l’Enseignement Supérieur à veiller à la rationalisation de la politique d’ouverture et de fonctionnement des instituts privés d’enseignement supérieur qui offrent des formations dans le domaine de la santé, afin d’en garantir la qualité.

Le Conseil s’est achevé à 13h45./-
                                                                              
 


     Yaoundé, le



LE DIRECTEUR DE CABINET DU
    PREMIER MINISTRE,

 
GHOGOMU Paul MINGO

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