Cameroun - Corruption. CAMEROUN,CORRUPTION :KAH WALLA RÉCLAME LA DÉMISSION DES RESPONSABLES INCRIMINÉS
Réagissant à la publication, le 10 novembre dernier, du rapport de la Conac sur l’état de la lutte contre la corruption au Cameroun, la présidente du Cpp pense par ailleurs que 30% du budget de l’Etat se volatilise dans les poches de quelques individus. Dans une correspondance parvenue à la rédaction de La Nouvelle Expression par le biais de ses services de communication, la candidate à la dernière élection présidentielle semble ne pas être surprise par les révélations contenues dans ledit rapport. « Le rapport de la Conac confirme et permet d’avoir quelques données chiffrées sur ce que tous les Camerounais savent déjà », écrit-elle d’emblée.
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Qu’il s’agisse du vol, devenu « une pratique systématique et institutionnalisée dans les gouvernements respectifs du Rdpc » ; ou des auteurs de détournements de fonds et de derniers publics qui « sont clairement identifiables ». Le rapport de la Conac est en effet riche de noms et chiffres, ainsi que de différents griefs reprochés à chacun des responsables cités. Certains d’entre eux, ajoute-t-elle, sont connus de longue date. Pourtant, constate la présidente du Cameroon people’s party, « ces prévaricateurs bénéficient d’une impunité totale ». Mieux, d’une « prime à la prévarication ». Ce rapport, poursuit-elle, « vient aussi conforter les conclusions de certains analystes financiers qui estiment qu’environ 30% du budget du Cameroun se volatilise dans les poches des individus ».
Impunité
Bien plus qu’une tare isolée, les Camerounais, d’après elle, doivent « se rendre compte que notre gouvernement manque de volonté et de capacité de lutter contre la corruption ». Dans son argumentaire, elle affirme « qu’aucun des ministres ou des gestionnaires de la fortune publique incriminée dans ce rapport ou dans les précédents n’a été inquiété ». Aussi réclame-t-elle, en tant que leader politique, « la démission immédiate de tous les ministres et responsables incriminés ainsi que l’ouverture de poursuites pénales » contre eux.
Sur le plateau de Canal Presse (une émission de débats diffusée sur la chaine de télévision Canal 2 international, ndlr), celle-ci s’est dite « désolée » de constater que les ministères impliqués étaient ceux dont les missions les rapprochent le plus de la population. « 43 milliards mal gérés à l’éducation nationale, c’est l’équivalent de plus de 5 000 salles de classe pour nos enfants », écrit-elle, au sujet des accusations de détournements formulées au ministère de l’Education de base. De même, au sujet de la route Ayos-Bonis, « payer le triple pour une route veut dire qu’on aurait pu passer de 5,000 km de route bitumée que nous avons aujourd’hui sur l’ensemble du Cameroun à plus de 15,000 km. Imaginez l’impact sur nos agriculteurs et notre économie ! »
S.-L. N. (stagiaire)
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