Burundi. Burundi : nouvel assassinat d’un opposant au pays de Pierre Nkurunziza

Onesiphore Nembe | AFPmag Mercredi le 09 Septembre 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Au Burundi où la situation reste tendue entre les opposants au troisième mandat et les forces loyales au président Pierre Nkurunziza, le porte-parole de l'Union pour la paix et la démocratie (UPD), parti d’opposition, vient d’être tué par balles lundi soir alors qu'il rentrait chez lui.

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Deux mois après l’assassinat du premier opposant, c’est un quatrième qui vient d’être tué par balles. Patrice Gahungu, porte-parole de l’UPD, une formation politique opposée à un troisième mandat de Pierre Nkurunziza. L’homme rejoignait son domicile du quartier Gihosha à Bujumbura, lorsque des individus non-identifiés lui ont tiré dessus.

Ce scénario qu’on a observé avec le premier opposant tué le 23 mai dernier montre que les criminels sont les mêmes et permet d’établir la mise en place d’une espèce de groupe criminel. Ironie du sort, Zédi Feruzi, le premier opposant tué, était du même parti que Patrice Gahungu et leurs deux assassinats ont eu lieu à quelques mètres de leurs domiciles.

La police qui tente de faire son travail, coincée entre une administration désavouée par l’opposition et des manifestants organisés en bandes de malfrats, assure que l’homme a été tué en l’absence de témoins, une déclaration qui vise certainement à justifier le fait que les enquêtes qui s’ouvrent n’aboutiront pas. « Selon les premiers éléments d’enquête, déclarait à jeune Afrique le général Godefroid Bizimana, des hommes armés se cachaient près de chez lui avant de lui tirer dessus. Nous avons retrouvé six douilles à côté de son véhicule ».

Pierre Nkurunziza, le criminel ?

Pour l’épouse de la victime, le coupable n’est pas à chercher, c’est la politique. Clémence Nsabiyimbona assure que son époux faisait l’objet de menaces constantes au téléphone depuis quelques temps et que de son vivant il croyait qu’il était « poursuivi et disait qu’il pourrait bientôt mourir ». Mais d’autres vont plus loin dans leurs déclarations et précisent le nom du commanditaire, Pierre Nkurunziza.

Selon Chauvineau Mugwengezo, président d’honneur de l’UPD parti en exil depuis quelques temps, « C’est clair qu’il y a la main de Pierre Nkurunziza car ce crime odieux s’inscrit dans une suite d’assassinats visant tous ceux qui ont osé dire que son troisième mandat est illégal ». Mais rien n’est certain quant à cette dernière déclaration, puisqu’une source policière affirme que Patrice Gahungu « avait félicité publiquement dernièrement le Président Nkurunziza pour sa réélection, ce qui lui avait attiré les foudres de son camp ».

Au pays de Pierre Nkurunziza où les meurtres ont touché les hommes forts du régime, le général Adolphe Nshimirimana, bras droit du chef de l’Etat y compris, personne n’est à l’abri d’une peine de mort prononcée par des hommes jamais identifiés. Entre ceux qui ont dit oui à un troisième mandat et les manifestants anti-troisième mandat, la guerre est ouverte depuis des mois et tous les coups sont permis, on croirait.

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