Cameroun - Consommation. Bras de fer entre la SOSUCAM et le gouvernement camerounais autour des importations de sucre

Investir au cameroun Jeudi le 26 Septembre 2013 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une réunion de concertation a eu lieu le 23 septembre 2013, entre des responsables de la Société sucrière du Cameroun (SOSUCAM), le leader du marché camerounais, et le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana.

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Au cours de cette réunion, les responsables de SOSUCAM, prenant appui sur les 10 milliards de F.Cfa de pertes sur le chiffre d’affaires qui leur auraient été causées depuis plusieurs mois, par la contrebande et des importations massives de sucre autorisées par le gouvernement ; ont demandé au ministre du Commerce de suspendre purement et simplement les importations de sucre sur le marché camerounais. Selon eux, c’est le seul moyen de sauver 3500 emplois sur les 7000 que procure la SOSUCAM dans ses usines de Mbandjock et de Nkoteng dans la région du Centre, l’entreprise étant, apprend-on, dans l’impossibilité de faire fonctionner les deux usines au cours de la prochaine campagne qui s’ouvre le 25 octobre 2013. Ceci, à cause de la mévente actuelle du sucre SOSUCAM, soutiennent les responsables de cette entreprise agro-industrielle. Une requête plutôt surprenante, selon le ministre camerounais du Commerce. «La SOSUCAM a demandé une autorisation d’importations pour 25 000 tonnes de sucre cette année. Elle a obtenu le OK pour 21 000 tonnes et a déjà importé 15 000 tonnes. Je ne comprends pas ce qui pose problème», a révélé Luc Magloire Mbarga Atangana au Quotidien gouvernemental, Cameroon Tribune.

Et ce dernier de poursuivre, tout en précisant que les importations ont été décidées de manière consensuelle, pour juguler un manque prévisible : «un importateur qui a des liens de parenté très étroits avec la SOSUCAM a également importé 10 000 tonnes de sucre cette année (…) Une entreprise industrielle ne fonctionne pas au jour le jour. La SOSUCAM doit se moderniser (…) Pour être distributeur de SOSUCAM, il faut se réveiller tôt. Du coup, les opérateurs économiques se tournent vers des producteurs plus ouverts, même s’ils sont étrangers». En effet, chaque fois que le gouvernement autorise des importations de sucre pour pallier le déficit national, la SOSUCAM monte au créneau pour menacer de licencier une partie de ses employés, à cause, selon la filiale camerounaise du groupe Vilgrain, de la baisse de l’activité de production. Une habitude qui a fait dire au quotidien privé Le Messager que, cette fois-ci encore, «SOSUCAM fait du chantage au gouvernement». Leader du marché camerounais avec une production annuelle qui culmine à 130 000 tonnes officiellement, la SOSUCAM, aux côtés de concurrents tels que NOSUCA, SUMOCAM et NEW FOOD, a généralement du mal à satisfaire la demande nationale en sucre estimée à 300 000 tonnes par an.
 

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