Lutte contre Boko Haram. Boko Haram: tout semble rentrer dans l'ordre dans la région de l'Extrême-Nord

Cameroon Tribune Mercredi le 12 Novembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Monsieur Midjiyawa Bakari, gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, était face à nos confrères de Cameroon-Tribune. Dans une interview, il a fait le point sur la situation sécuritaire qui prévaut actuellement dans sa région de commandement.

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Quelle est la situation qui prévaut au plan de la sécurité en ce moment dans votre territoire de commandement ?
L’état d’esprit des populations est au beau fixe. La situation est relativement calme.
Nous en avons pour preuve l’accalmie que nous connaissons depuis un certain temps.
La rentrée scolaire est effective. Nous sommes pratiquement à 80% du taux d’effectivité de la rentrée scolaire. Les activités économiques et agropastorales sont en cours. Pratiquement tous les agriculteurs sont au champ.
Au plan sécuritaire, ce n’est un secret pour personne, au niveau des agglomérations telles que Maroua, Kousseri, Kaelé, Yagoua, Mora, nous connaissons une accalmie totale. Je dirais même que le taux de criminalité est réduit à sa plus simple expression. Les statistiques sont là. Nous enregistrons de moins en moins les agressions, les vols à mains armées, les actes de banditisme et même les activités des coupeurs de route. Les populations s’en félicitent et nous encouragent à aller de l’avant.
Nous avons restreint la circulation des motos-taxis, certainement parce qu’ils sont à l’origine de plusieurs maux que nous déplorons.

Que dire des villes périphériques ?
Pour ce qui est de la périphérie, notamment, Fotokol, Amchidé, Tourou, la population est rassurée avec la logistique et tout l’arsenal que le haut commandement a déployé. Les faits parlent d’eux-mêmes de l’exploit de nos forces de défense.
En ce qui concerne la reprise économique, vous savez que le chef de l’Etat a débloqué plusieurs milliards de nos francs pour le compte de la région de l’Extrême-Nord.
Nous avons siégé il y a une semaine pour évaluer le taux d’exécution physique du BIP. Nous avoisinons les 50%. Et le taux de passation des marchés est à plus de 90%. Le retard que nous connaissons à ce niveau est imputable pour la plupart au problème hydraulique car on ne peut pas faire des forages en saison des pluies. Les marchés sont passés et très bientôt, les entreprises concernées vont se mettre au travail et nous allons certainement connaître une remontée dans ce secteur.
Vous avez noté également la succession ici des organismes de l’ONU qui viennent vers Maroua et nous rencontrent. Il y a même la maison des Nations unies qui est créée à Maroua. Ils nous ont dit qu’ils vont relocaliser tout ce qu’ils ont à Garoua vers Maroua. Le HCR est là, le PUND et tous les autres. Il y a beaucoup d’autres projets qui vont venir.
Ce n’est pas un secret. Les Chinois qui construisaient la route de Dabanga vont revenir cette semaine (Ndlr : la semaine dernière) pour reprendre les Travaux. Le ministre des Travaux publics l’a dit et des
dispositions appropriées ont été prises pour leur permettre de relancer leurs travaux.

Quelle est la situation des réfugiés ?
Les réfugiés sont tous au camp de Minawao. Ils sont 17 000 à ce jour. Nous avons une sous-commission chargée de s’occuper d’eaux. Pratiquement tous les secteurs sont concernés : l’éducation, la santé, l’environnement, etc. Nous tenons une réunion chaque lundi pour faire le point et voir ce qui peut être corrigé. Nous avons augmenté le nombre de forages et d’abris. Mercredi, le système des Nations unies y est descendu pour le donner de l’aide. A ce niveau, le problème ne se pose pas. Les quelques réfugiés que nous avons enregistrés au courant de la semaine (Ndlr : la semaine dernière), environ huit mille ont été canalisés et reconduits vers Garoua pour rejoindre Demsa et aller au Nigeria. La haute hiérarchie nous a instruit de leur apporter tous les soins et tout l’encadrement nécessaire. Mais, la plupart exprime le souhait de regagner leur pays. De concert avec mon collègue du Nord, nous avons trouvé un corridor et des moyens ont été mis à disposition par la présidence de la République pour les reconduire sans difficulté. En une semaine, nous avons reconduit environ 11 000.
 

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