Les moustiques et les odeurs nauséabondes côtoient la nombreuse clientèle de ce lieu de restauration situé à Yaoundé.

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Au bois Saint-Anastasie ce vendredi 27 août, il est 12h30.  A l’intérieur  du parc comme à l’accoutumée,  règne le calme,  malgré quelques bruits de klaxons de véhicules qu’on perçoit au loin.  Sur des bancs et des troncs d’arbres, plusieurs personnes sont assises, tandis que d’autres profitent de la pelouse  pour  s’allonger, afin de se relaxer et sentir la fraîcheur  du vent qui souffle dans tous les sens. A côté de tout cela, une odeur nauséabonde d’eau souillée attire l’attention du reporter et de tous les visiteurs de ces lieux.





C’est qu’à cet endroit, il y a un ruisseau situé au milieu dudit bois. L’eau ici est à peine visible, parce qu’envahie par des chaussures, des vêtements usés, des emballages plastiques, des tiges et feuilles d’arbres séchées, entre autres. De temps à autre, cette eau dégage  une odeur de pétrole. Odeur qui, d’après une visiteuse en posture de personnel de santé, « nuit énormément à la santé de ceux qui l’inhalent constamment». Un jeune couple assis sur un tronc d’arbre, tout en échangeant bien évidemment à ce sujet, ne dit pas mieux. « Cette eau sent non seulement mauvais, mais aussi, depuis que nous sommes arrivés, les moustiques ne cessent de nous piquer et de voler autour de nous », lance amèrement Rosy M.



Selon d’autres visiteurs, cette eau provient de plusieurs rivières et même des fosses de la ville de Yaoundé. Elle contourne le bas du site du bois Ste Anastasie, avant de se déverser dans le fleuve Mfoundi. C’est alors pourquoi, plusieurs déchets y sont mêlés tout le long de son parcours. « Nous avons des poubelles à l’intérieur du parc. Et généralement, les visiteurs y jettent les déchets, puisqu’elles sont fixées sur des poteaux. Les saletés présentes dans l’eau proviennent des rivières de Yaoundé », confie sous anonymat un responsable de ce lieu de prédilection.



Il faut dire que la quantité de déchets déversés en amont dans ce ruisseau au quotidien est importante, au point où, malgré la mobilisation  d’une équipe de cinq personnes  pour le nettoyage de celui-ci chaque vendredi, les immondices sont toujours visibles et semblent même empêcher l’eau de s’écouler dans le fleuve Mfoundi. « Si on ne nettoie pas, les déchets seront en amas et cela risque de faire stagner l’eau », explique un jeune du groupe, vêtu de haillons, tout en enlevant ces immondices à l’aide d’un râteau. Car, pour un responsable en service dans le parc, « ce plan avait été construit par plusieurs ingénieurs. Donc le refaire revient à s’adresser à la communauté urbaine de Yaoundé », lance-t-il. Seulement, malgré tout ceci, le bois Saint-Anastasie continue de recevoir des centaines de personnes au quotidien.

Prisca Balla (Stagiaire)

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