Communiqué. Bernard Njonga quitte la présidence de l’ACDIC

Mardi le 14 Octobre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Le président de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (ACDIC) du Cameroun, Bernard Njonga, a annoncé sa démission du poste

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Communiqué de presse
 
Bernard Njonga quitte la présidence de l’ACDIC


 
Yaoundé, le 13 octobre 2014– Le président de l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (ACDIC) du Cameroun, Bernard Njonga, a annoncé sa démission du poste «pour convenances personnelles» le 13 octobre 2014 à Yaoundé. L’ingénieur de conception en agronomie, sorti de l’Ecole nationale supérieure agronomique (ENSA) de Yaoundé en 1984, occupait cette fonction depuis 2003.
Bernard Njonga avait démissionné de la Fonction publique (Institut de recherche agronomique de Yaoundé, IRAD) en 1987 «en raison de commodités personnelles et de [son] attirance pour le monde rural». Il sera l’un des pionniers du Service d’appui aux initiatives locales de développement (SAILD), dont il deviendra le secrétaire général jusqu’en 2003. A ce titre, il aura en charge la mise en place d’une dynamique des organisations paysannes en milieu rural de son pays, qui se traduira par la création du journal La Voix du Paysan (LVDP) ainsi que du Centre de documentation pour le développement rural (CDDR), deux outils de vulgarisation à très grande échelle des techniques agricoles.
En 2003, constatant que, tout en sueur, l’organisation courbe l’échine en milieu rural à apprendre aux paysans à «gratter» la terre pour une meilleure productivité, et alors que «des actes et des décisions hautement plus destructrices du quotidien de ces vaillants producteurs se prennent en ville, dans les administrations, les milieux d’affaires et autre Parlement», M. Njonga quitte le secrétariat général du SAILD pour participer à la création de l’ACDIC, dont il prendra la tête.
Depuis lors, celui que Jeune Afrique a cité parmi «les 100 personnalités qui feront 2010» au Cameroun, altermondialiste affirmé, a multiplié les initiatives visant à l’avènement d’une politique de souveraineté alimentaire dans son pays. Il aura notamment été aux premières loges dans la mise en place d’une quarantaine d’organisations paysannes au Cameroun, revendiquant la formation d’une centaine de leaders d’associations de la société civile. Bernard Njonga a aussi pris la tête de mouvements de masse, souvent victorieux, tels que la lutte contre les importations de poulets congelés et la relance de la filière avicole nationale, la dénonciation de la corruption dans des programmes et projets agricoles, le plaidoyer pour la subvention de l’agriculture camerounaise, le réquisitoire contre des solutions inappropriées aux vrais problèmes agricoles, la campagne
«Zéro produit alimentaire importé» au Comice agropastoral d’Ebolowa (2011), le «plaidoyer pour le consommer camerounais». L’histoire retiendra que c’est l’ACDIC, sous la présidence de Bernard Njonga, qui a dénoncé le scandale portant sur la «répartition scandaleuse entre les ministres et autres personnalités proches du pouvoir», de 60 tracteurs destinés à un test de fiabilité et qui se sont retrouvés dans des parkings privés.
Dans le domaine de la sauvegarde des intérêts de son pays, et en dehors de l’animation d’une émission agricole baptisée «Fréquences agricoles», diffusée sur une douzaine de radios rurales, il a proposé un «Pacte pour le développement rural» aux candidats à l’élection présidentielle de 2011, signé par 19 des 23 postulants. Il a ensuite engagé une campagne de sensibilisation pour la propreté des édifices publics.
«En trente années cumulées dans les milieux paysans, s’il y a une chose dont je suis plus que jamais convaincu, c’est que les solutions aux problématiques de développement rural sont éminemment politiques. Rien à faire. C’est aux politiques que reviennent les décisions qui impactent, durablement, sur la vie des populations camerounaises», a déclaré Bernard Njonga. Tout en se félicitant de l’action menée et qui a permis de porter la cause paysanne aux portes du pouvoir central, il constate, impuissant, que non seulement les tenants dudit pouvoir politique refusent de reconnaître la société civile dans son rôle, mais surtout restent sourds aux préoccupations légitimes des paysans et des acteurs du monde rural.
«Du coup, je me suis senti personnellement plafonner. Je vis avec frustration la persistance des problèmes pour lesquels nous avions pourtant proposé des solutions réalistes», a expliqué Bernard Njonga qui se refuse à jouer au Guignol, «au chien qui aboie quand la caravane passe».
Sa démission de la présidence de l’ACDIC ne veut nullement dire qu’il a jeté l’éponge ou qu’il abandonne le combat : «Nous nous reverrons probablement dans le cadre de nouveaux combats, et j’espère alors que vous continuerez à nous soutenir», a-t-il ajouté, donnant rendez-vous à l’opinion publique «dans les prochains jours afin de dévoiler [ses] nouveaux chantiers».

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